"Ça me rappelle des souvenirs", confie Joël Chaléat en arpentant l'avenue du 6 Juin à Caen, et pour cause : c'est dans cette rue que se trouvaient les bureaux où il a travaillé quelque temps. Il était garçon de courses pour un quotidien régional : "J'y ai trouvé une famille", s'émeut-il. Lorsqu'il était jeune, l'environnement dans lequel il vivait était compliqué. Avec un beau-père alcoolique et violent, il s'est réfugié dans la peinture dès "l'âge de 5 ans". Aujourd'hui, c'est à travers les mots d'un livre qu'il a décidé de s'exprimer. Joël Chaléat vient de sortir Glaise, salpêtre et lumière. À l'intérieur, il retrace sa jeunesse. "Je suis né à Colombelles le 5 juin 44, quelques heures avant que mon père, résistant, se fasse fusiller à la prison de Caen. Je crois que le plus terrible, c'est de ne pas entendre le son de sa voix." Né dans un souterrain, Joël Chaléat a souvent entendu dire qu'il était miraculé de la vie. Une vie qu'il a chérie en accomplissant de nombreuses choses, dont la dernière en date est la sortie de ce livre, à retrouver à la librairie Guillaume ou la médiathèque de Caen par exemple.
Joël Chaléat a également des journées-dédicaces prévues vendredi 4 juin au centre E.Leclerc rue Lanfranc à Caen, le samedi 5 juin au centre E.Leclerc d'Argences et le samedi 26 juin à celui d'Ifs. Le titre de son livre n'a d'ailleurs pas été choisi par hasard : "Dans le souterrain où je suis né, il y avait de la glaise, du salpêtre, et quand on sort et qu'on voit la lumière, c'est miraculeux." Le septuagénaire a d'ailleurs dessiné la couverture avec des coquelicots, "car ce sont les premières fleurs qui repoussent sur un terrain dévasté".
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