Le 9 novembre 1981, le paysage radiophonique français connaissait l'une de ses plus grandes évolutions. Le président François Mitterrand mettait fin au monopole de l'État et légalisait les radios dites pirates. "C'est en 1982 que la radio TSF 98 a été créée. À la base, c'était une bande de passionnés qui se rassemblaient pour faire de la radio libre, qui n'était pas encore autorisée à l'époque", explique Christophe Vaudry, président de l'association Pince Oreille à laquelle est rattachée la radio TSF 98. Cette radio associative est, depuis le début, installée à Hérouville-Saint-Clair.
"Les gens voulaient s'exprimer"
Avec la libération des ondes, d'innombrables radios ont cherché à avoir leur part du gâteau. "Pour remettre un peu d'ordre dans tous les départements, des radios devaient fusionner. Radio Pince Oreille, comme elle s'appelait à l'époque, a fusionné avec Canal 14 pour devenir TSF 98", explique Philippe Benoit, secrétaire de l'association Pince Oreille, présent depuis la création.
À l'époque, "c'était vraiment les débuts, les gens voulaient s'exprimer, créer des projets, c'était vraiment un loisir". Encore aujourd'hui, TSF 98 est la digne héritière de ces radios libres : trente-cinq bénévoles proposent différentes émissions plus variées les unes que les autres. "On ne contrôle pas la ligne éditoriale de chaque émission. On valide simplement après écoute d'une maquette", ajoute Christophe Vaudry. Une liberté voulue par le président et les membres. D'ailleurs, aucune publicité n'est diffusée à l'antenne. "C'est un choix de n'en mettre aucune. Ça permet de ne pas se soucier des contraintes publicitaires, du temps, ils peuvent se lâcher." Les radios associatives peuvent diffuser de la publicité à hauteur de 20 % de leur budget. "On a gardé l'idée de la radio libre."
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