Depuis le premier confinement, se marier est devenu un véritable chemin semé d'embûches. Entre interdictions, jauges, choix des invités… nombreux sont ceux qui ont reporté leur union. Mais ils ne perdent pas espoir. Témoignages.
Sandra Bihel et David Hericher, une histoire de tenue…
Au sud-ouest de Caen, Sandra Bihel, 42 ans, et David Hericher, 47 ans, auraient dû se dire "oui" samedi 29 mai. Il leur faudra finalement patienter. Si le calendrier s'éclaircit à compter du 9 juin puisque la jauge passera à 50 % dans les salles, fêter leur union à la date prévue était tout bonnement impossible à leurs yeux. "C'était une déchirure de raccourcir la liste des invités. Il n'y a pas de choix à faire dans ma famille. Et puis, ma robe n'était pas encore arrivée au magasin." Les futurs mariés ont alors décalé leur mariage quatre mois plus tard, le 18 septembre. Ils ont dû faire face à une autre problématique. "Trouver une salle des fêtes, ce n'est pas simple avec tous les reports. C'est usant de recommencer tout à zéro, mais on continue de croiser les doigts."
Claire Bouet-Guillaumat et Jérôme
Guillaumat : le couple chanceux
Dans leur appartement du centre-ville de Caen, Claire et Jérôme ont le sourire. Ils sont véritablement passés entre les gouttes. Leur mariage aura lieu le 14 août, comme prévu. "On a eu une chance inouïe de trouver cette date-là. Pour l'instant, tout se passe comme on l'a imaginé. L'idée est de se marier quoi qu'il arrive. Si on ne peut pas faire de fête, on décalera", continue de croire la future mariée, avant que son conjoint n'ajoute : "On a des amis qui viennent du Brésil ou du Québec, j'espère qu'ils seront là."
Charlène et Guillaume Lair :
attendre 2023 pour faire la fête
Habitants de Fleury-sur-Orne, Charlène, 30 ans, et Guillaume, 33 ans, ont déjà célébré leur mariage civil, un certain 13 juin 2020.
"C'est démoralisant"
Pour le mariage religieux et la soirée avec les invités, le couple a, en revanche, décidé de patienter. Il avait opté pour un premier report le 15 mai 2021, mais là encore, la fête n'était pas au beau fixe. "On ne pouvait pas louer de salles des fêtes et les rassemblements étaient interdits, dit, désabusée, la future mariée. Il faut que l'on reprenne contact avec le prêtre, la salle, le traiteur, mais ça ne sera pas avant 2023, sinon il faut se marier en semaine. C'est démoralisant car on ne sait plus si notre mariage va avoir lieu !" Une chose est sûre, la famille sera agrandie le jour J. Le proverbe Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants prendra alors tout son sens…
Embêtée par les trois confinements, Nadine Paluel, gérante de la boutique Un amour, une histoire, place de l'Ancienne-Boucherie, a dû repousser toutes les commandes de robes et de costumes pour les mariés. Cela n'a pas été une mince affaire. "J'avais des clients qui avaient besoin de s'habiller pour leur mariage. J'ai dû les mettre en attente" en raison de la fermeture du magasin. "Avril et mai sont habituellement des mois pleins. Là, c'était la catastrophe. Changer mes vitrines pendant la fermeture m'a permis de vivre." Depuis mercredi 19 mai, l'activité est repartie de plus belle. "On est au taquet ! Quand j'appelle un client pour lui dire que sa tenue est arrivée, c'est un soulagement, même si la date est décalée !"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.