A cheval sur les communes de Saint-Etienne-du-Rouvray et Petit-Couronne, cette véritable cité scientifique regroupe aussi bien des laboratoires de recherche que des entreprises, des start-up et des grandes écoles. Un formidable pôle d’excellence. "Son rôle ? Que les résultats des recherches trouvent leurs application dans les entreprises", argumente Olivier Thierry, chef de mission développement en charge des sites d’innovation au sein de l’ADEAR (Agence pour le développement économique de l’agglomération rouennaise). "Nous avons réuni ces trois acteurs : laboratoires, entreprises, organismes de formation, afin qu’une véritable synergie soit possible entre eux."
Ainsi, sur ce technopôle créé il y a une douzaine d’années, se côtoient près de 5.000 étudiants, 5 00 chercheurs, une quarantaine d’entreprises, sans compter les start-up. "Il s’en dégage une puissance scientifique fantastique concentrée dans un même lieu, offrant la possibilité de monter des projets et de résoudre des problèmes."
La force du réseau
Tous le disent : un des avantages majeur du Technopôle est la dimension du réseau qu’il développe. "Ici nous ne sommes pas seuls", note Eric Rouland, à la tête de l’entreprise Areelis et président de l’association ARTEMAD, qui regroupe les résidents du Technopôle. "On y trouve tous les éléments nécessaires au développement de PME innovantes."
La proximité entre entreprises et autres organismes sur un même site est également un avantage. "Etre sur le technopôle nous offre une grande lisibilité en terme de thématique, explique Jean-Louis Billoët, directeur de l’INSA, Institut national des sciences appliquées. Nos principaux partenaires sont sur place, c’est un atout considérable." Sans compter la présence de grands laboratoires reconnus au niveau international, dont le rayonnement bénéficie à tous. “De tels laboratoires irriguent tout le territoire en terme d’innovation.” Le technopôle n’a pas fini de séduire.
Anne Letouzé
Un grand pôle d'excellence
Pourquoi ce pôle d’excellence ? "Le but était de susciter l’implantation d’entreprises dans l’agglomération et donc l’installation d’emplois plus décisionnels", rappelle Olivier Thierry. Car, jusqu’alors les jeunes fraîchement diplômés devaient quitter la région pour trouver un emploi à hauteur de leurs compétences. En créant un lieu attractif pour de nouvelles PME innovantes, l’idée est de bénéficier des emplois que suscite l’essor des écotechnologies.
Le technopôle a plusieurs atouts. Tout d’abord sa situation géographique : il est proche de Paris. Se trouvent également sur place de grandes écoles comme l’INSA, l’ESIGELEC ou encore la Faculté des Sciences et des Techniques de Rouen. Enfin, la présence de laboratoires hautement qualifiés, comme le Coria, lui confère un rayonnement important. “Nous y trouvons deux laboratoires classés A+ CNRS, c’est la note la plus élevée.”
Seul point noir au tableau : il manque à ce technopôle un lieu de vie permettant d’animer les lieux en dehors des heures de travail.
Repères
5.000 C’est le nombre d’étudiants présents sur le site. Ils font partie de l’INSA, l’ESIGELEC, ou encore de la Faculté de Sciences et Techniques.
Innovation Aujourd’hui, si l’on veut être compétitif, il faut être innovant et développer de nouvelles technologies, plus économe.
Développement Il reste encore une vingtaine d’hectares à exploiter. Une filière consacrée à l’écoconstruction est attendue au Madrillet.
(Photo : Litis - Patrice Le Bris - Le Technopôle du Madrillet bénéficie d’une concentration de matière grise. Laboratoires, entreprises innovantes et grandes écoles travaillent de concert pour aller toujours plus loin dans la recherche et le développement d’écotechnologies.)
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