Le stress monte, président ?
"Ce n’est pas le match qui me stresse, mais plutôt toute l’organisation ! Nous sommes un club amateur, à la vie habituellement bien huilée. Nous n’avons que trois salariés. Alors, forcément, quand on doit gérer un événement aussi important, tout explose. Heureusement, le bénévolat bat son plein. Sans eux, nous n’y arriverions pas."
Comment vivez-vous l’incroyable ferveur qui entoure l’USQ ?
"Depuis l’épopée de 2010, nous savions que nous étions très suivis. Jusqu’au match de Rennes, nous avons senti cette ferveur monter, gronder. Elle nous pousse. La ville et l’agglomération sont en train de se transformer en jaune et noir. Je me demande jusqu’où cela peut aller !"
Une demi-finale en 2010, une finale en 2012. Quel est votre secret ?
"Le véritable exploit de Quevilly, c’est d’avoir joué deux demi-finales en deux ans. Un secret ? Je ne sais pas. Nous avons une bonne étoile au-dessus de nous, certainement. Nous avons joué tous les coups à fond, du 5e tour jusqu’à la demi-finale. A chaque tour, j’exige de l’entraîneur que la meilleure équipe possible soit sur le terrain. C’est la septième fois depuis 2002 que nous sommes présents en 32e de finale et plus."
Cette finale c’est David contre Goliath. Avez-vous le sentiment de porter un peu plus que du football sur vos épaules ?
"Oui, ce sont les symboles, les raccourcis habituels. Il y a de l’engouement et le petit sortira gagnant, quelque soit le résultat. Cette prime au petit, elle nous convient ! En même temps, la ferveur populaire nous amène à de la responsabilité. Jusqu’à la demi-finale, c’était assez facile à organiser, grâce à l’aide des collectivités et du Stade malherbe de Caen. Le Stade de France, c’est une autre dimension. Nous, dirigeants, essayons de prendre le maximum pour libérer les joueurs autant que possible afin qu’ils ne grillent pas de cartouches avant le match."
Quel discours délivrez-vous aux joueurs ?
"Mon discours n’a pas changé, sauf que l’on est à 90 ou 120 minutes de soulever la coupe. La pression n’est pas un problème, car nous avons une équipe alliant des jeunes insouciants à des garçons d’expérience. Cela donne un groupe mature capable d’exploits."
Samedi sera-t-il le jour le plus fou de votre vie ?
"De ma vie, je ne sais pas. De la vie du club, certainement. Nous serons à jamais sur les tablettes des équipes ayant joué une finale de la coupe de France. La première fois, c’était en 1927. L’histoire se répète et nous prenons un malin plaisir à jouer avec cette coupe. Ceci dit, le prochain exploit aura peut-être lieu dans 20 ou 40 ans..."
Propos recueillis par Thomas Blachère
Michel Mallet en six dates
1954 : naît à Mont-Saint-Aignan
1967 : première licence à l’US Quevilly
1992 : devient propriétaire de l’hypermarché E.Leclerc de Bapeaume-Canteleu
1995 : intègre la direction de l’US Quevilly
2000 : nommé président
2010 : l’USQ échoue en demi-finale de la coupe de France, face au Paris SG.
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