Le mardi 18 mai, la justice a reporté au 6 juillet sa décision concernant le sort de la principale usine du groupe métallurgique en difficulté Manoir Industries, qui emploie 438 salariés à Pîtres (Eure), selon la direction et la CGT. "Ça permet de peaufiner les offres", a précisé le secrétaire CGT du CSE du site, Daniel Duché.
Deux offres sur la table
Deux scénarios ont été proposés mardi au tribunal de commerce de Paris. Le groupe sidérurgique britannique Paralloy propose de reprendre 294 salariés mais "n'a toujours pas les financements", selon Daniel Duché. Et le chinois CAM SPC, propriétaire du groupe Manoir Industries, a présenté un plan de continuation en mettant presque 4 millions sur la table et en reprenant tous les salariés, selon la même source. Mais les salariés attendent de connaître la stratégie industrielle qui soutient ce plan, selon Daniel Duché.
Concernant l'usine Manoir de Bouzonville, qui emploie 164 salariés en Moselle, le tribunal a suspendu mardi l'audience qui reprendra le 31 mai, selon la direction de Manoir Industries. Deux offres ont été présentées mais le tribunal a demandé des précisions. Deux offres ont par ailleurs été présentées mardi pour Manoir Engrenages qui emploie 33 salariés à Chaumontel (Val d'Oise), selon la direction. Le tribunal de commerce de Paris tranchera le 11 juin.
Des questions pour les autres sites normands
Parallèlement le tribunal de commerce de Rouen a fixé mardi le sort d'une autre filiale du groupe, baptisée CTI-ACDN, et basé à Agneaux (Manche) a indiqué l'avocate des salariés Elise Brand. 76 des 92 salariés seront repris par JD Corp et Groupe M dont l'offre conjointe a été validée par la justice, selon la même source.
Le sort d'autres filiales doit être examiné ou fixé par les tribunaux dans les prochaines semaines. Le 25 mai le tribunal de commerce de Rouen doit se prononcer sur le sort de l'usine ACPP de La Hague (Manche), spécialisée dans la chaudronnerie et la tuyauterie pour l'industrie nucléaire et qui emploie 233 personnes. Une offre reprenant 162 salariés a été présentée début mai.
Le site d'Agriande (assemblage et soudage de matériaux) qui emploie 49 personnes à Conches-en-Ouche (Eure), devrait lui connaître son sort le 25 mai.
Le groupe métallurgique Manoir Industries, qui emploie un millier de personnes, avait annoncé début mars le placement en redressement judiciaire de l'essentiel de ses filiales en raison de la défaillance de son nouvel actionnaire chinois qui n'avait pas versé les fonds promis.
Avec AFP
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