Les tableaux dans les musées sont accrochés au mur, les affiches de films installées sur la devanture des cinémas et les premières répétitions sur la scène des théâtres programmées. Après plusieurs mois de fermeture, le rideau peut enfin se lever mercredi 19 mai.
"On a toujours continué à travailler comme si on avait dû rouvrir demain", raconte Anne Bernardo, chargée de communication et de la programmation culturelle au musée des Beaux-Arts de Caen. Pour cet établissement culturel, la fermeture n'a pas trop impacté l'agenda des programmations annoncées initialement. "Nous avons eu beaucoup de chance dans les dates et n'avons pas dû annuler ou reporter. Globalement, tout a lieu comme prévu", précise la responsable.
Cependant, les visiteurs auront eu moins de temps pour admirer les expositions planifiées pendant les périodes de fermeture. "Ils ont toutefois pu les regarder virtuellement. Pendant les confinements, nous avons réalisé des podcasts et vidéos avec les explications du conservateur et commissaire sur les expositions en cours ", ajoute Anne Bernardo.
Les équipes du musée des Beaux-Arts de Caen accrochent les tableaux avant la réouverture.
Toute une programmation
à repenser
"Sur plus de 110 rendez-vous planifiés sur la saison 2020-2021, nous ne pouvons reporter qu'un tiers des spectacles", se désole quant à lui Patrick Foll, directeur du théâtre de Caen. Pour pouvoir effectuer ces reports, les équipes ont réalisé un travail colossal et réorganisé l'agenda culturel jusqu'en décembre 2024. "Nous devons composer en fonction des disponibilités des artistes mais aussi de la scène du théâtre. Il a fallu faire un choix. Certains projets ne pouvaient plus être reportés", poursuit le responsable de l'établissement.
Une réouverture qui est également proche de la fin de la saison culturelle pour le théâtre de Caen, puisqu'il ne reste qu'une dizaine de rendez-vous avant les vacances d'été.
Les répétitions de la Maitrise du conservatoire se poursuivent pour la nouvelle production du théâtre de Caen intitulée "J'entends des voix". Tous attendent la réouverture. - Priscilia Voix
"C'est souvent un crève-cœur"
Pour le Lux, cinéma d'art et essai à Caen, cette reprise après près de sept mois de fermeture est également synonyme de choix draconien. "400 films devaient sortir d'ici le mois de juillet. Je les ai vus et beaucoup me plaisent, mais tous ne pourront pas être diffusés", explique Gautier Labrusse, directeur du lieu. Pour préparer au mieux cette réouverture, il a fallu dire non à des distributeurs et choisir la crème de la crème. "C'est souvent un crève-cœur. On s'est appuyés sur ce qui était déjà sur les écrans au moment de la fermeture en octobre, mélangé à de la nouveauté que nous aurions dû diffuser en décembre dernier", conclut-il. En dépit de tous ces choix difficiles, reports et annulations, tous sont ravis d'ouvrir et n'attendent qu'une chose : retrouver le public.
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