"J’aime les formes, tout ce qu’on trouve à la surface de la terre". Les jeux de lignes l’inspirent, captent par instant son attention. Caroline Strande est sculpteur. Adepte d’une sculpture intuitive qui prend sa source au plus profond d’elle-même. Depuis l’enfance. Depuis toujours. Comme un appétit inné à créer.
A l’âge de 15 ans, elle découvre l’argile. A 30, le bois. Egarée dans le monde de la publicité après un BTS communication arraché sans conviction, elle est, à la suite d’un licenciement économique, retournée à sa première passion. "J’habitais alors à Moulineaux, en bordure de forêt, se souvient-elle. Le bois est venu jusqu’à moi !"
Mouvement
Caroline Strande apprend sur le tas, auprès d’amis ébénistes puis expose sa première oeuvre, Arcane, au salon des Artistes Indépendants de Rouen et obtient le premier prix. "Tout s’est alors enchaîné. En un an, j’avais réalisé une cinquantaine de pièces !" Dans l’enthousiasme des débuts, elle épanouit son art puis affine sa recherche avec ce besoin d’être toujours avec elle-même d’une sincérité absolue. "Je pars d’une forme globale et je m’amuse dans la matière, je cherche le mouvement", explique-t-elle.
Chez elle, dans le prolongement de son garage, la femme scultpeur a aménagé son atelier. Un endroit ouvert à l’air et à la lumière. C’est là qu’elle s’isole, dans le parfum des rognures de bois, pour faire jaillir des formes, emprunter au mystère de la nature des courbes qui s’enlacent à l’infini, en hommage à la vie. Attachée aussi à transmettre sa passion, Caroline Strande anime chaque semaine des ateliers aux quatre coins de l’agglomération rouennaise : la création rend libre, pense-t-elle. Son travail en est le témoignage.
Ariane Duclert
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