"Je suis contente que l'activité reprenne", sourit Marie Duteil. Installée sur la côte à Colleville-Montgomery, cette hôte, propriétaire des chambres du blockhaus, termine les derniers préparatifs. Sur la petite table proche du lit, des petits jus frais de pomme bio et locaux trônent sur un plateau. "Tous les week-ends prolongés de mai sont déjà complets", se réjouit-elle.
Une réouverture un peu différente que d'ordinaire, puisque des consignes sanitaires strictes doivent être respectées. "Je passe beaucoup de temps à faire le ménage et laisse les clients visiter leur chambre seuls. J'applique un protocole strict", poursuit cette logeuse. Mais peu importent les difficultés, Marie Duteil attend avec impatience ses premiers locataires.
Un été 2021 meilleur que le précédent ?
Les campings de bord de mer ont, eux aussi, été pris d'assaut. "Dès le déconfinement, nous avons reçu de multiples appels. C'est bien simple, pendant deux jours, je ne pouvais pas poser le téléphone", raconte Isabelle Lamare, cadre administratrice dans la société des campings Normandie sur Mer, situés à Merville-Franceville, Lion-sur-Mer et Honfleur. Près de 70 % des mobil-homes sont d'ores et déjà loués jusqu'à la fin du mois d'août. Pour Isabelle Lamare, cet été 2021 s'annonce meilleur que celui de l'an passé. "On a gagné un mois par rapport à la saison dernière. Les gens ont besoin de sortir, de prendre l'air", poursuit-elle.
Cependant, cette spécialiste du monde du camping depuis près de 30 ans est un peu nostalgique. Cette année encore, les emplacements pour tentes, camping-cars et caravanes ne connaissent pas le succès habituel. "D'ordinaire, dès avril, nous avons de nombreuses locations. Actuellement, c'est vide, j'ai rarement vu ça de toute ma carrière", confie-t-elle.
L'arrivée d'une nouvelle clientèle
Dans le centre-ville de Caen, David Alliot, propriétaire de l'hôtel le Clos Saint Martin s'est lui aussi adapté face à la crise. "Nous avons vu arriver une nouvelle clientèle qui est plutôt française et locale", se réjouit le gérant. Une nouveauté liée à la situation sanitaire, puisque les étrangers n'ont pas pu voyager cette année. Or d'ordinaire, les touristes internationaux représentent 60 % de sa clientèle. "Sans la Covid-19, ces locaux n'auraient pas découvert le lieu. Certains venaient simplement pour se changer d'air, sortir de chez eux", continue-t-il.
Même s'il tente de rester optimiste, David Alliot admet que cette année encore ne sera pas la meilleure. "Je suis réaliste. Nous aurons encore des répercussions. J'espère atteindre les 50 % de réservations tout au long de la période estivale", conclut-il.
Pour l'heure, les six chambres du lieu sont déjà réservées pour les longs week-ends de mai.
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