Comme un déclic. Lors de sa deuxième grossesse, à l'été 2019, Marion Trevet s'est trouvée peinée de ne plus pouvoir rendre visite à ses grands-parents. "J'ai toujours été proche d'eux, même quand j'étais étudiante, je prenais ma voiture pour aller manger chez eux le dimanche", raconte celle qui s'est installée, à l'automne dernier, dans un petit village près de Barentin avec son conjoint.
Changement total de profession
Cet attachement aux autres, Marion Trevet l'a longtemps porté aussi en participant à des missions humanitaires en Équateur, à travers une association installée en région parisienne. "C'est en partant pour l'une de ces missions, alors que j'habitais encore le Val-d'Oise, que j'ai rencontré mon conjoint qui faisait partie de l'antenne de Rouen", se souvient la trentenaire.
Au fil du temps, tout en participant aussi à des distributions pour les Restos du cœur, Marion Trevet se rend compte que sa carrière professionnelle ne correspond plus à ses choix de vie. "Je suis ébéniste de formation, sourit celle qui a donc opéré un revirement total de profession. C'est la création qui m'intéressait, alors je suis partie dans une entreprise spécialisée dans le meuble design et haut de gamme, puis dans une start-up pour l'aménagement virtuel d'appartements neufs." Cette jeune maman de deux enfants, âgés de 2 et 5 ans, finit par quitter son emploi : "Je voulais un projet professionnel qui soit en lien avec mes valeurs."
Difficulté à garder un lien
Elle se met en tête de trouver une solution innovante pour favoriser le lien intergénérationnel. "Mes enfants ont la chance d'avoir encore cinq arrière-grands-parents, mais c'est difficile de garder et d'entretenir ce lien avec la distance et les difficultés de chacun", raconte Marion Trevet. Car les outils numériques ne sont pas à la portée de tous : "Entre une grand-mère qui entend mal au téléphone et un papi qui n'arrive pas à se servir de WhatsApp ou de Skype, il est difficile de trouver le bon moyen de communication."
La Seinomarine d'adoption échange avec d'autres mamans qui rencontrent les mêmes soucis et lance ainsi Mamizette. "Il s'agit d'offrir du bonheur par courrier", souligne-t-elle avec un brin de fierté. Un ou plusieurs membres d'une famille peuvent ainsi adresser, par courrier, des photos avec quelques lignes de texte au verso. "Les retours sont très positifs. Les personnes âgées gardent les photos avec elles et les montrent à leurs connaissances. Certains même les encadrent", poursuit Marion Trevet qui, avec les confinements successifs, a vu son idée rencontrer un franc succès. Mais aujourd'hui, elle n'attend plus qu'une chose, revoir ses grands-parents, à qui elle n'a pas pu rendre visite depuis le mois de juillet.
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