Chou blanc pour les pêcheurs normands et bretons mobilisés jeudi 6 mai au matin devant le port de Saint-Hélier à Jersey pour contester les dernières mesures prises par l'île Anglo-Normande au détriment des intérêts français. Après plus de deux heures de discussion d'un navire à l'autre, entre une délégation jersiaise et cinq pêcheurs représentant chacun Blainville, Carteret, Granville, Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) et Erquy, les navires sont repartis vers 14 heures. Cyril Piraud, pêcheur à Granville, a informé ses collègues par VHF de l'issue des discussions auxquelles il a participé. Il ne cache pas sa déception. "Ils ont commencé à expliquer pourquoi on en était arrivé là, en mettant tout sur le dos de l'administration française. Je suis ressorti de cette réunion sans aucune réponse à mes questions et sans savoir si j'allais pouvoir travailler lundi prochain. On a donc demandé qu'ils reculent ces restrictions de deux mois, pour réfléchir à d'autres solutions", explique-t-il, alors qu'il n'a toujours pas reçu de licences pour pêcher dans les eaux de Jersey.
Les pêcheurs vont continuer d'échanger afin de savoir s'ils reconduisent ou non leur mouvement, en attendant un pas en avant de l'île Anglo-Normande.
Du côté des figures politiques, le Premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson "a réitéré son soutien indéfectible à Jersey", tandis que le gouvernement français a insisté pour une "une application rapide et complète de l'accord. Rien que l'accord et tout l'accord", prévu pour régler la question de l'accès des pêcheurs français à ces eaux après le Brexit, selon le secrétaire d'État aux Affaires européennes Clément Beaune.
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