Une cérémonie commémorative a eu lieu mercredi 5 mai dans la soirée, dans les jardins de la préfecture de l'Orne à Alençon, avec l'inauguration d'une plaque et le dépôt de gerbes, à l'occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte.
Le colonel Yves Duprez, délégué général du Souvenir français dans l'Orne, a d'abord rappelé que l'Empereur était venu à deux reprises dans ce département, lors d'un même voyage à Cherbourg (Manche) au printemps 1811, en compagnie de sa seconde épouse Marie-Louise. Napoléon comptait alors vaincre les Anglais en leur imposant un blocus avec le continent. Après sa victoire contre la Russie et les Autrichiens, l'Empereur était alors au sommet de sa gloire. Le convoi était constitué de 50 voitures à cheval et six berlines, entourées de 700 cavaliers !
Une halte ornaise à l'aller
Napoléon a toujours prêté attention à la Normandie. À cette époque, l'Orne était au 21e rang des départements les plus peuplés, riche de son agriculture et de son industrie. À l'aller vers Cherbourg le 22 mai 1811, celui qui était alors le souverain le plus puissant d'Europe s'était arrêté à son entrée dans l'Orne à Chandai, près de L'Aigle. Puis au Haras du Pin, dont il avait fait l'un des principaux centres de reproduction, avec près de 70 chevaux reproducteurs. Puis Napoléon s'était arrêté à Argentan, avant de prendre la route pour Caen (Calvados).
Séjour à Alençon à son retour
À son retour le 31 mai, il était passé par Argentan, puis par Sées, où un arc de triomphe avait été dressé en son honneur, mais Napoléon ne s'y était pas arrêté. Il était arrivé vers 18 heures à Alençon où il avait séjourné deux jours, dans ce qui est aujourd'hui la préfecture, où, en désaccord avec l'évêque de Sées de l'époque, il l'avait limogé et avait fait incarcérer son conseiller à Vincennes. L'Empereur s'était aussi promené à cheval dans les rues de la ville, puis le couple s'était rendu à l'hôtel de ville, salué par la foule en liesse. Napoléon avait alors acheté un manteau en dentelle d'Alençon, pour Marie-Louise…
Cette plaque sera implantée au pied d'un chêne du parc de la préfecture.
À la suite de cette visite à Alençon, la prison avait été transférée au Château des Ducs, un lycée pour 200 pensionnaires avait été installé, et le projet de Palais de Justice avait été lancé.
Dans sa prise de parole, la préfète de l'Orne Françoise Tahéri a déclaré "ne pas ignorer les fautes et les abominations liées à Napoléon, dont l'esclavage". Elle présidera la première journée nationale des mémoires de la traite et de l'esclavage, à Alençon, le lundi 10 mai prochain.
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