Cela n'arrive que tous les sept ans : une grande opération de maintenance est en cours sur les unités de chimie de la plateforme Exxon Mobil de Notre-Dame-de-Gravenchon. Des travaux d'inspection et d'entretien réglementaires, qui permettent aussi d'installer des équipements plus modernes. C'est le cas d'un projet à 45 millions d'euros qui se concrétisera début mai, après trois ans de recherches et de travaux. Tout se passe au niveau du vapocraqueur, cet équipement central qui permet de "craquer" - c'est-à-dire de transformer - des matières premières en produits qui serviront à fabriquer des matières plastiques, comme l'éthylène ou le propylène.
Exxon Mobil "verdit" son vapocraqueur
9 % d'économie de CO2
"Il s'agit de rendre le vapocraqueur beaucoup plus flexible aux matières premières que l'on trouve sur le marché, en favorisant l'utilisation de charges légères comme le butane ou l'essence brute", détaille Olivier Dumas, chargé des relations extérieures chez Exxon Mobil. Une manœuvre qui participe à décarboner progressivement le site, explique Stéphane Bénard, ingénieur développement projet : "Lorsque l'on craque les charges légères, on réduit nos productions de composés lourds, comme le goudron. Nous allons brûler deux fois plus de gaz, ce qui permet de réduire les émissions de CO2 jusqu'à 9 % par an sur la partie chimie." Ce nouveau réacteur est une première technologique pour Exxon Mobil, développée en partenariat avec l'Institut français du pétrole. "C'est un investissement comme il n'y en avait pas eu depuis longtemps pour la plateforme, qui nous rassure sur l'avenir du site." Exxon Mobil fait actuellement face à un plan de sauvegarde de l'emploi, qui prévoit la suppression de 270 postes en France.
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