C'est l'un des grands employeurs de la région havraise, avec 1 500 salariés sur son siège social de Gonfreville-L'Orcher. Safran Nacelles subit de plein fouet les conséquences de la pandémie de Covid-19, qui a cloué les avions au sol. L'équipementier aéronautique enregistre une baisse de chiffre d'affaires de 35 % l'an dernier, par rapport à 2019. Le carnet de commande a diminué de moitié. "Pour Le Havre, ça a été doublement difficile puisqu'à la crise s'ajoute le choix d'Airbus d'arrêter l'A380", précise Vincent Caro, président de la société, à l'attention du député Jean-Noël Barrot, en visite vendredi 23 avril sur le site seinomarin. Le parlementaire a été missionné par Jean Castex pour identifier des mesures afin de favoriser le rebond des territoires les plus impactés par la crise.
Embauches gelées,
activité partielle
Chez Safran Nacelles, les embauches ont été gelées et le recours aux intérimaires réduit. "Pour restructurer le site, nous avons été très fortement aidés par l'État", note Vincent Caro. Un accord signé avec les syndicats a notamment permis la mise en place de l'activité partielle de longue durée, encore utilisée aujourd'hui. L'activité de recherche et technologie, sur laquelle travaillent une centaine de personnes, a pu être maintenue grâce à des subventions dans le cadre du plan de relance. "C'est indispensable pour rester dans la course malgré cette période, car nous sommes convaincus que l'activité reprendra. Sans ce soutien de l'Etat, nous n'aurions pas conserver nos effectifs", assure le patron qui pointe la nécessaire prolongation du dispositif après 2022. Car la reprise est timide. "En Chine et aux États-Unis, le trafic aérien a repris. Mais l'activité longs courriers n'a pas encore redémarré en Europe, Amérique du sud, Moyen-Orient". Safran Nacelles s'attend à "encore au moins quatre années difficiles".
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