L'AL Canteleu-Maromme sort d’une saison exceptionnelle en Nationale 1 et jouera en Ligue B au Kindarena, l’an prochain. Avez-vous été surpris par la force de votre équipe ?
"Leur parcours a été extraordinaire. Je ne pouvais pas imaginer cela en début de saison ! Je n’avais pas la meilleure équipe mais chaque joueur a donné tout ce qu’il pouvait pour le mettre au service du groupe. Sur le terrain, ils se disent tout. En dehors, ce sont des amis. La mayonnaise a pris. L’entraîneur, Dario Dukic, a apporté en outre un professionnalisme impressionnant. Il a porté l’équipe."
Savoir que vous alliez jouer au futur Kindarena la saison prochaine a-t-il motivé les troupes ?
"Bien sûr. L’objectif de monter en Ligue B (la deuxième division professionnelle) et jouer au Kindarena était dans toutes les têtes. La saison prochaine, nous allons entrer dans Rouen, évoluer au Palais des sports : c’est extraordinaire ! Nous jouerons dans la petite salle, certes, mais devant 900 personnes. Jusqu’alors un peu excentrés, nous commençons à être pris au sérieux. Pourtant, le Kindarena, c’est aussi pour nous pas mal d’inquiétudes..."
Comment cela ?
"Notre budget (600.000€) ne va pas augmenter. Pour autant, en passant en Ligue professionnelle, on nous impose un cahier des charges très stricte ; il faut recruter et les douze joueurs devront tous être sous contrat, salariés. Parallèlement, nous avons eu la surprise d’apprendre en début d’année que jouer au Kindarena allait représenter une charge supplémentaire de 40.000€. En plus, le prestataire prendra un pourcentage sur les billets d’entrée. Je suis en train de découvrir l’aspect commercial du lieu... Cette somme, normalement, j’aurais dû l’investir dans le recrutement de joueurs pour tenir le coup en Ligue B. C’est inquiétant. Nous sommes donc à la recherche de sponsors privés. Or, à l’heure actuelle, je ne sais pas très bien ce que je pourrais leur proposer en retour au Kindarena. Je suis dans le flou. Nous viserons le maintien, mais avec un peu plus de moyens, nous pourrions vivre une aventure exceptionnelle."
Ne pensez-vous pas souffrir également du manque de notoriété du volley en France ?
"Notre sport reste en effet méconnu, même localement, alors que nous sommes l’une des rares équipes de l’agglomération à évoluer à l’échelon professionnel. Pourtant, à Canteleu, cette saison, nous faisions le plein. Le public adore venir voir l’équipe. Le volley est un sport spectaculaire, qui véhicule des valeurs fortes, de groupe, de respect. Dans certaines villes de France, comme à Tours, le volley est une institution."
Une vie, six dates
1956 : naît à Niort (Deux-Sèvres)
1978 : termine ses études d’éducation physique à Poitiers
1979 : crée le club de l’Amicale laïque de Maromme avec des amis
1980 : devient président
1991 : fusion de l’ALM avec le club de Canteleu
2007 : première montée en ligue professionnelle
Note : l'AL Canteleu-Maromme change de nom en prévision de la saison prochaine. Le club s'appellera désormais le Canteleu-Maromme Volleyball
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