Elle en a passé des soirées à sa fenêtre ou des nuits à la belle étoile. Passionnée d'astronomie depuis une quinzaine d'années, Suzelle Hardel se définit comme une "contemplatrice du ciel". "Mon papa aimait me montrer les étoiles quand j'étais petite et j'ai gardé cette fascination pour la mécanique céleste", raconte-t-elle. Comme tous les enfants, Suzelle s'amusait à repérer la Grande Ourse, dite "la grande casserole", et se lançait le défi d'apercevoir une étoile filante.
Son plus beau souvenir : une éclipse du Soleil aux États-Unis
Au lycée, un ami à elle faisait de l'astrophotographie. "J'étais fascinée de voir qu'il pouvait capter des nébuleuses ou des planètes avec un simple appareil photo." De là, naît une passion dont elle ne démord pas aujourd'hui. Mais avant de mettre le pied à l'étrier, il faut avoir une bonne connaissance du ciel. La littérature est un bon allié. "La première étape est de s'équiper d'une carte tournante, qui permet de se repérer, explique-t-elle. Au départ, je regardais les étoiles à l'œil nu ou aux jumelles. Petit à petit, je me suis acheté une lunette, un télescope, mais j'étais limitée. Je ne pouvais pas voir tout ce que j'avais envie de découvrir", dit celle qui a désormais investi dans de lourds instruments. Désormais, la question ne se pose plus, la spécialiste peut photographier le ciel et ses constellations, les planètes, les satellites ou encore les comètes. "Ce que je préfère, ce sont les photos d'ambiance."
Dans son jardin à une vingtaine de kilomètres de Caen, la quadragénaire installe son trépied et son instrument équipé d'une motorisation. Il faut avoir un ciel dégagé. "Le ciel ne se prête pas toujours en Normandie car, avec les nuages, les étoiles sont invisibles, sourit-elle en attendant les beaux jours. On pourra bientôt observer le triangle de l'été, formé par les étoiles les plus brillantes." Il faut aussi faire preuve de patience. Car pour faire réussir ses photos, "il faut être au bon endroit et au bon moment pour déclencher l'appareil". Toute une technique qui lui permet d'obtenir des photos de paysages différents : des filets d'étoiles, des satellites devant la Lune, mais également des moments rares toujours attendus des observateurs.
En 2017, elle a traversé l'Atlantique pour aller à Portland. Elle y a vu pour la première fois une éclipse du Soleil. "La Lune et le Soleil ont rendez-vous à un endroit très précis. Il fallait être dans la bande passante qui traversait les États-Unis sur une centaine de kilomètres pour pouvoir la voir. C'était magique !" De quoi avoir des étoiles dans les yeux pendant 180 secondes…
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