Sa famille fabrique des voitures hippomobiles. Lorsqu'il a voulu débuter la compétition, son père a exigé qu'il soit d'abord cavalier, ainsi ce n'est qu'à ses 18 ans que Raphaël Berrard a pu débuter l'attelage. Trois ans plus tard, il disputait ses premiers championnats du monde à un cheval. Commercial dans le sud de la France, il est devenu formateur à l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE) au Haras du Pin.
Le début d'une nouvelle aventure
Désormais, Raphaël Berrard dispute les compétitions à deux chevaux. Outre les deux animaux, l'équipage est formé de Raphaël Berrard en meneur et de Sébastien Goyeheneix, qui cumule les fonctions de groom et d'entraîneur. Ce champion de concours complet est aussi cavalier au Cadre Noir de Saumur (Maine-et-Loire). Les deux compères expliquent être animés "par l'adrénaline, l'émotion que provoque la compétition". Aussi parce qu'être au meilleur niveau mondial, "on le retranscrit à nos élèves, comme un chercheur qui enseigne aussi à l'université". En 2019, les deux hommes ont disputé les championnats du monde en Allemagne. "Ça arrive au bout d'un long cheminement, c'est un objectif, mais aussi une épreuve comme les autres. Il faut que les hommes et les chevaux soient performants à ce moment précis, malgré le contexte d'un tel championnat sur le plan émotionnel. Il faut de la technique, de la disponibilité mentale, la capacité à lâcher prise pour performer." Le résultat d'une préparation acharnée. La compétition d'attelage, ce sont trois épreuves : le dressage, avec des figures imposées, le cross, extrêmement physique pour les chevaux, le meneur et le groom, et la maniabilité, sorte de slalom pour vérifier que les chevaux ont gardé leur intégrité physique, avec un parcours à boucler le plus rapidement possible sans faire tomber des balles posées sur des cônes.
La France parmi les meilleures nations
L'objectif 2021 de l'équipage : performer aux championnats du monde en septembre, aux Pays-Bas. Mais "2020 a été difficile à gérer, même si les sportifs de haut niveau avaient des dérogations pour s'entraîner malgré la Covid." Beaucoup de compétitions prévues ont été annulées ou reportées. Difficile dans ces conditions de rester motivé : "Il reste du travail, mais j'ai hâte de reprendre la compétition", confirme Raphaël Berrard. Quant au projet de développement du Haras du Pin, il réagit : "Connaissez-vous un autre site en France qui va accueillir le championnat du monde de poneys d'attelage en 2021, puis le championnat du monde d'attelage à un cheval en 2022 et enfin le championnat d'Europe de Concours complet en 2023 ?" Tout est dit…
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