"Mon grand-père, mon père ont été étalonniers. Chez ma mère aussi, ils étaient dans les chevaux Percherons", détaille Jean-Charles Fortin, 46 ans. Il a tout fait : étalonnier, les chevaux de selle, cavalier, groom, les pur-sang, et puis les trotteurs. "J'ai repris le Haras d'Atalante à mon père et à sa compagne qui l'a créé : 45 hectares, jusqu'à 80 chevaux, pour pouvoir transmettre quelque chose à mes enfants. Là, c'est le poulinage, la journée de travail dure 24 heures, la nuit on surveille les juments." Tous les matins, il faut nourrir les chevaux, refaire les box, faire les échographies, prodiguer les soins aux poulains, les rentrer le soir, à nouveau les nourrir. "Ce qui me motive, c'est le contact avec le cheval, imaginer le poulain que ça pourrait faire, le voir grandir ! En ce moment, on a de la chance, on a des chevaux qui ont un peu de réussite aux courses. On se lève tous en rêvant de voir l'un de ses chevaux gagner le Prix d'Amérique !" Ses poulains, Jean-Charles Fortin les vend à Deauville ou à Caen, à des propriétaires qui confieront leur champion à un entraîneur. En cas de victoire sur un champ de courses, Jean-Charles Fortin empoche un pourcentage du montant de la dotation de la course. Sa plus grande satisfaction ? "Quand je mets un poulain au monde, c'est de l'espoir pour l'avenir." Son plus grand espoir ? "Quand on gagnera une grande course !" Jean-Charles est l'un de ces discrets professionnels dans l'Orne. "Ici, c'est l'élevage, ce n'est pas la partie visible de l'iceberg. On parle de ceux qu'on voit, pas de ce qui est en dessous. Mais sans l'élevage, on n'aurait pas de course ! C'est tout une filière, avec éleveur, débourreur, entraîneur, vétérinaire. Ça fait vivre beaucoup de gens dans l'Orne !"
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