Benoît Loret est né il y a 46 ans à La Ferté-Macé. "Un cursus scolaire plutôt correct", décrit-il, d'abord à Flers, suivi de trois ans de sciences éco à la fac de Caen. Dès l'âge de 14 ans, Benoît Loret a cumulé des jobs d'été au sein de l'entreprise paternelle, à Briouze. Exit alors la fac pour l'Ornais, et retour dans l'entreprise de charpente-bois pour un apprentissage : d'abord un Cap à Alençon, puis un BP à Rouen. Et la suite logique : "J'ai repris l'entreprise en 2008, à la base que de la charpente-bois, mais je l'ai développée avec de la couverture, de l'étanchéité, du bardage, un peu de menuiserie extérieure. Aujourd'hui, on est un peu plus de 30 salariés et j'ai cinq apprentis. Le job de chef d'entreprise, c'est d'aller chercher du travail, encadrer les équipes, veiller à être approvisionné à temps en matériaux, veiller à la qualité du travail, former, mais c'est aussi la gestion, la comptabilité, investir, gérer les fournisseurs bancaires, comptables, garder l'entreprise performante." Quant à la Covid-19, "les gens ont envie d'investir, de rénover, estime Benoît Loret. On a la chance d'avoir une activité soutenue qui nous permet de limiter nos chantiers à une trentaine de kilomètres autour de Briouze. Lorsque c'est un peu plus tendu, on va jusqu'à Caen ou la région parisienne." Son leitmotiv ? "J'essaie d'organiser au mieux l'entreprise pour que les gens qui y travaillent s'y sentent bien, qu'ils aient ce qu'il faut pour travailler. On se développe tranquillement au gré du marché et des gens que l'on forme. On grandit d'une, deux, ou trois personnes par an, sans se développer outre mesure."
La fédération du bâtiment
"J'ai développé mon entreprise grâce à la fédération", souligne Benoît Loret. "Elle m'a aidé à m'organiser. J'ai suivi l'École supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment, qu'elle gère. Grâce à la fédé, j'ai organisé dans l'entreprise la manière de mieux travailler. Je me devais de lui rendre ce qu'elle m'a donné, jusqu'à sa présidence, pour aider à mon tour les autres chefs d'entreprise. C'est une fierté de les représenter." La Fédération du bâtiment de l'Orne, c'est 490 entreprises, 5 000 salariés. De l'artisan tout seul à la société Hexaom basée à Alençon, qui est le plus grand constructeur en France. L'ambition du jeune président : "Apporter de la modernité dans la communication grâce aux réseaux sociaux, dans l'animation par la visio, pour permettre aux dirigeants de se documenter sans perdre de temps."
Programmateur d'Art-Sonic
"Je suis tombé dans la musique lorsque j'étais à la fac", se rappelle Benoît Loret. "J'étais amoureux du style punk-rock, j'en ai parlé avec des amis, on a créé un fanzine. À la fin de concerts, on allait interviewer des artistes pour notre feuille de chou qu'on imprimait dans l'entreprise de mon père et qu'on envoyait à une centaine de gens ! Moi, j'ai essayé de chanter, mais ça a été une catastrophe". Benoît Loret a alors donné des coups de main à l'organisation d'un festival à Couterne. Puis ce fut à Briouze. "Lors d'une soirée avec des amis en 1996, on a pris la décision d'organiser un concert. J'ai utilisé mes contacts du fanzine, les groupes sont venus jouer à Briouze et je suis resté programmateur. La première fois qu'Art-Sonic a affiché complet avec 11 000 personnes, pour moi, c'était un rêve, je n'aurais jamais imaginé ça en 1996." Son plus grand plaisir : avoir programmé le DJ italien The Bloody Beetroots. Son plus grand rêve : accueillir Manu Chao sur Art-Sonic, "il colle complètement à ce que l'on fait, son histoire va bien avec notre éthique, on a une histoire commune avec ce type d'artiste".
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