Après le drame de 2010 et le bide de 2011, les organisateurs de la célébrissime course de bolides flottants espèrent, cette année, reconquérir les cœurs. L’année de la dernière chance ? Certains estiment qu’un nouveau flop reviendrait à signer l’arrêt de mort des 24 heures. Mais à quelques jours du départ, un vent d’optimisme s’est levé.
Une course en trois fois
Depuis la dernière édition, retrouver le format des 24 heures et régler le casse-tête du passage des péniches ont été les deux priorités du comité de pilotage. Constitué à l’automne dernier, celui-ci réunit des représentants du Rouen Yacht club (RYC), le club organisateur présidé par Antoine Bousquet, de la Fédération française de motonautisme, de la ville de Rouen, du Rouen Inshore Racing (RIR), et de l’association "J’aime mes 24 heures".
"Il fallait refonder l’organisation en profondeur, reconnaît Kader Chekhemani, maire-adjoint de Rouen en charge des sports. Après le fiasco de 2011, nous avons demandé à chacun de prendre ses responsabilités". La précieuse subvention de 100.000€ que verse chaque année la Ville de Rouen aux organisateurs était donc conditionnée à une préparation très rigoureuse de l’événement. "Cela ne s’improvise pas. Le message a été bien entendu", remarque Kader Chekhemani.
Pour retrouver la formule d’endurance sur 24 heures, l’équipe a ainsi préféré sacrifier la traditionnelle date du 1er mai. Cette 49e édition aura donc lieu les samedi 26, dimanche 27 et lundi 28 mai, férié pour cause de fête de la Pentecôte. "En programmant la course plus tard dans le mois, nous gagnons plus de luminosité", explique Pierre Angot, le coordinateur du comité de pilotage. La course se déroulera donc de 15h30 à 21h30 le samedi, de 9h30 à 21h30 le dimanche et de 10h à 16h le lundi.
De grands progrès depuis 5 ans
En dehors de ces horaires, elle sera neutralisée : les bateaux seront parqués avec interdiction d’y toucher jusqu’au prochain départ, le lendemain. Quant aux péniches, les organisateurs se sont mis d’accord avec les syndicats de bateliers. Leurs passages seront peu nombreux lors de la course et annoncés 30 minutes à l’avance. Bref, les conditions semblent réunies pour engendrer des 24 heures motonautiques de qualité.
"Contrairement au 1er mai, les commerces seront ouverts, les transports en commun fonctionneront. De ce point de vue, c’est encore mieux", ajoute même Kader Chekhemani, pour qui "aucune course ne peut remplacer les 24 heures". Selon le maire-adjoint aux sports, la course a fait de grands progrès depuis près de 5 ans, devenant petit à petit moins bruyante, moins polluante, moins sale et plus sécurisée. "Tout cela va dans le bon sens". Reste à attendre la réponse du grand public. Jusqu’en 2010, ils étaient plus de 300.000 - un chiffre toutefois difficile à vérifier - à assister chaque année à l’événement.
Thomas Blachère
Photo Grégoire Auger
Repères
32. C’est le nombre d’équipages engagés lors de cette 49e édition. Un chiffre en-deçà des ambitions des organisateurs (40). L’Italien Alex Carella numéro 1 mondial, sera présent.
Classes. Trois types de bateaux disputent les 24 h motonautiques: classe 1 (110 km/h maximum), classe 2 (180 km/h) et classe 3 (220 km/h), la catégorie reine.
Vendredi. Le parc à bateaux sera ouvert au public, vendredi 25 mai, de 10h à 19h. Rendez-vous sur les quais, rive gauche, entre les ponts Jeanne d’Arc et Boieldieu.
Animations. Des fanfares sillonneront les quais, samedi et dimanche. Le soir, deux concerts : Platinium Platypus, samedi, et Les Clanches, dimanche.
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