Un enfant disparaît à l'âge de dix ans. Sa mère, folle de douleur, ne se guérit pas de cette perte et, dix ans plus tard, croit reconnaître son fils dans les traits d'un enfant du même âge. Comment n'aurait-il pas vieilli ? Est-ce une réincarnation ? Cette intrigue tortueuse n'en finit pas de nous surprendre.
Le Normand Michel Bussi signe là son 16e roman : Rien ne t'efface. Il répond à nos questions.
Michel Bussi prend soin de brouiller les pistes dans Rien ne t'efface.
Quelle est la recette d'un bon thriller ?
Pour qu'un roman à suspense soit efficace, il lui faut un bon début, une bonne fin et un chemin bien tortueux qui mène d'un point à un autre. Le début doit être très intrigant. D'emblée, il faut désarçonner le lecteur. Dans ce roman, j'ai voulu surprendre le lecteur avec une intrigue qui flirte avec le paranormal et le surnaturel. Pour construire mes romans, je commence toujours par établir une structure très précise. Si l'histoire est bonne, les rebondissements viennent s'ajouter d'eux-mêmes. Je travaille beaucoup à l'instinct ! Et quand l'intrigue est ficelée, c'est un plaisir de s'adonner à des digressions et de rajouter des touches de suspense pour faire monter la tension. Un bon roman, c'est comme un tour de manège. Il transporte le lecteur et l'amène à des émotions intenses. Mais tout est orchestré.
Votre expérience du cinéma change-t-elle votre façon d'écrire ?
Plusieurs de mes ouvrages ont été adaptés. Pour autant, je ne facilite pas la tâche des scénaristes qui souhaiteraient transposer à l'écran mes romans ; c'est même plutôt le contraire ! Beaucoup de mes astuces, de mes retournements de situation, ne peuvent être que littéraires, la mise en image réduirait le suspens. C'est aussi pour cela que mes livres inspirent les cinéastes, parce que c'est un défi de les adapter sans en atrophier l'intrigue.
Quelles sont vos sources d'inspiration ?
La thématique de la réincarnation m'est venue lorsque j'ai découvert la théorie du docteur Stevenson, un éminent scientifique et psychanalyste qui a recueilli de nombreux témoignages d'enfants ayant des souvenirs d'une vie antérieure. Certains étaient capables de xénoglossie [parler une langue étrangère sans jamais l'avoir apprise, NDLR] ou avaient des taches de naissance ou des traumatismes identiques à la personne dont ils ont le souvenir. C'est très troublant : s'agit-il de souvenirs induits ou de véritables réminiscences ?
Pratique. Michel Bussi, Rien ne t'efface, Les presses de la cité, 21,90 €
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