Evoquant la très lourde dette environnementale du site et l'absence supposée de véritables repreneurs, un journaliste de la radio RTL a estimé, jeudi 24 mai, que l'usine "serait invendable". Une analyse qui n'a pas plu à l'intersyndicale de la raffinerie normande. Selon Nicolas Vincent et Yvon Scornet, deux figures centrales de l'intersyndicale CGT, CFE-CGC et CFDT, le journaliste "se permet des divagations absolument fausses et sans vérifier le moins du monde ses sources".
Concernant la question des repreneurs, l'intersyndicale a réfuté l'idée selon laquelle il n'y en aurait pas : "Il y a plusieurs dossiers que nous considérons comme sérieux", afirment ses représentants. Sur l'aspect dépollution, l'intersyndicale rappelle que c'est la loi elle-même qui oblige l'industriel à dépolluer les sols en cas d'arrêt des productions. Le repreneur qui continuerait à exploiter le site ne serait donc pas immédiatement concerné par cette contrainte. Une contrainte qui, selon RTL, rendrait justement "invendable" la raffinerie de Petit-Couronne.
Se disant "choqués" par cette chronique, les représentants de l'intersyndicale affirment que celle-ci "a créé un cataclysme dans notre entreprise" et exigent désormais "une réponse écrite de RTL et un droit de réponse à l’antenne à une heure de grande écoute."
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