Un "petit jardin" en face de la préfecture d'Alençon et une boîte pleine de terre pour la préfète de l'Orne. Ce sont les deux "cadeaux" faits ce vendredi 2 avril par la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs pour montrer leur mécontentement face à une réforme d'aide européenne qui donnerait la priorité au bio et à l'agroécologie.
Les agriculteurs ont préparé une boîte remplie de terre pour l'offrir en mains propres à la préfète de l'Orne.
"Nous avons été beaux joueurs", clame Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA et de la FRSEA. Deux ans après le lancement de la loi EGalim, qui doit permettre aux agriculteurs d'avoir un retour de valeur sur leurs produits et une montée en gamme grâce à une agriculture plus vertueuse, l'engagement du président de la République "n'est pas respecté", selon les syndicats. Les premières propositions de la PAC (Politique agricole commune) "risquent de pénaliser les agriculteurs de par l'instauration d'un nouveau système d'éco-régime". Pour eux, il est "impossible" d'améliorer la qualité des produits si leurs caisses sont vides.
"L'État doit être cohérent dans ses demandes", concluent-ils.
Une cinquantaine d'agriculteurs se sont réunis en face de la préfecture vendredi 2 avril.
Ecoutez ici Anne-Marie Denis :
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Ils n’ont toujours rien compris enfermés dans leur logique de production intensive avec leurs produits phytosanitaires qui nous rendent malades,vont ils enfin entendre Écouter la population qui souhaite dorénavant un autre type d’agriculture beaucoup plus respectueuse de l’environnement et surtout partager les aides de la PAC avec ceux qui se souhaitent ou qui se sont engagés vers cette agriculture de l’avenir.