Fumier, betteraves pourries, terre, branchages, pneus… Une quinzaine de bennes ont été déversées vendredi 2 avril devant la sous-préfecture du Havre. Derrière cette action coup de poing, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs de Seine-Maritime, venus en convoi depuis Saint-Romain-de-Colbosc, Saint-Martin-du-Manoir et Octeville-sur-Mer. Dans leur viseur : la réforme de la Politique agricole commune (PAC), qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2023.
Des aides conditionnées
à des pratiques plus vertes
Les aides européennes seraient ainsi conditionnées, de façon beaucoup plus stricte, à des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement. Mais les agriculteurs ne sont pas convaincus par les propositions de la France en la matière.
"Elle veut encore plus de normes, on pourrait perdre 50 à 100 euros à l'hectare, soit 10 000 euros de pertes annuelles pour une ferme moyenne en Seine-Maritime, détaille Justin Lemaître, secrétaire général des JA76. Bien sûr que l'on veut produire encore plus vert, mais pour faire encore mieux, il faut nous aider."
Attention, betteraves pourries !
Conséquence de cette action : la circulation a été interrompue rue Casimir-Périer et boulevard de Strasbourg. Le tramway, lui, ne circulait pas de la plage à la gare.
Le tramway ne circule pas entre la plage et la gare.
Une action similaire a eu lieu à Dieppe, où les syndicats agricoles disent avoir mobilisé une cinquantaine de tracteurs. Ils devraient s'entretenir avec le sous-préfet dans l'après-midi.
À Rouen, FDSEA et JA étaient également mobilisés, dès 7 h 45, pour déployer affiches et banderoles devant la préfecture.
Outre la réforme de la PAC, les agriculteurs déplorent toujours le non-respect de la loi Egalim.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.