A Rouen, il s’en ouvre régulièrement, la demande étant forte. La réservation de ce type de location n’est, pour le moment, pas géré depuis l’Office de Tourisme. Ce qui ne l’empêche pas de constater que ce moyen de logement alternatif est en plein développement.
Accueil personnalisé
Au cœur d’un vaste jardin, le Clos Jouvenet, non loin de la gare, a ouvert ses chambres d’hôtes il y a dix ans. On pourrait se croire à la campagne, si l’on ne voyait émerger parmi les arbres, la flèche de Notre-Dame. Lorsqu’ils les ont ouvertes, Baudouin et Catherine De Witte, les propriétaires, étaient parmi les premiers à proposer des chambres d’hôtes en ville. Depuis, ils ont vu les offres se multiplier autour d’eux. "Il y avait une vraie demande de ce genre d’accueils en ville."
Chez eux, les demandes ne cessent pas. "Les visiteurs se succèdent du lundi au dimance. Il n’y a pas vraiment de période creuse", explique Catherine De Witte. Ils viennent d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de France aussi, pour des vacances ou raisons professionnelles. Mais ils ont un point en commun : tous ces adeptes des chambres d’hôtes supportent de moins en moins le côté impersonnels des hôtels. "Nos hôtes qui viennent à Rouen pour leur travail ont envie, le soir, de rentrer dans une maison. C’est plus chaleureux."
Le constat est le même à la Boulangerie de la rue Saint-Nicaise, reconvertie en chambres d’hôtes depuis trois ans et demi. "Les gens recherchent aujourd’hui le contact. Ils ont envie de parler et de partager", constate Aminata Diallo. L’ancienne boulangerie à la devanture rouge est devenue le point de chute de nombreux artistes venus travailler quelques jours dans la capitale haut-normande. Il faut dire qu’au cœur du quartier Saint-Nicaise, les clients sont à cinq minutes du centre-ville.
Des rencontres enrichissantes
Ouvrir des chambres d’hôtes, c’est commencer une aventure, dans laquelle Aminata et son mari se sont lancés avec passion. "Nous aimons pouvoir rencontrer des personnes venant de tous pays. Nous discutons parfois longtemps." Pour découvrir une région en profondeur, rien de tel que d’apprendre à connaître ses habitants. Des conseils, les clients qui passent aux Jonquets, à Saint-Jacques sur Darnétal, n’en manquent pas. C’est un des atouts de la maison. "Nous accueillons de plus en plus de Français", note Odile Briquet, la propriétaire.
Cadres, baroudeurs ou jeunes retraités, ils aiment avant tout échanger avec leurs hôtes. Et découvrir une vision différente de la ville. Sans compter les bons tuyaux, les astuces que leur confient ceux qui les accueillent, et qu’ils n’apprendraient nulle part ailleurs. Et c’est là tout l’intérêt des chambres d’hôtes : découvrir les charmes d’une ville inconnue tout en profitant d’une ambiance conviviale, voire familiale, lorsque la journée s’achève.
Anne Letouzé
Repères
Concept La chambre d’hôte désigne la location d’une chambre chez l’habitant. L’avantage est qu’elle permet au touriste d’entrer en contact avec les habitants de la région.
18 C’est le nombre de gîtes et de chambres d’hôtes tout confondus que l’on trouve dans le centre-ville de Rouen. La majorité d’entre eux se trouvent au-dessus de la gare.
Séjours La durée moyenne des séjours en chambre d’hôtes est de quatre à cinq jours. En général, les propriétaires appliquent un forfait particulier pour une nuit unique.
Passion Tous les propriétaires le disent : tenir des chambres d’hôtes demandent beaucoup de travail. Mais les remerciements et les échanges sont leur plus belle récompense.
(Photo : Le Clos Jouvenet est un havre de paix, au beau milieu de Rouen.)
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