Le tribunal de Paris a reconnu coupable, lundi 29 mars, les laboratoires Servier de "tromperie aggravée" et d'"homicides et blessures involontaires" dans le scandale du Mediator, qui avait causé des effets secondaires, voire la mort, chez de nombreux patients. Condamné à payer 2,7 millions d'euros d'amende, le groupe pharmaceutique a toutefois été relaxé du délit d'"escroquerie". Jean-Philippe Seta, ex-numéro 2 du groupe, a été condamné à quatre ans d'emprisonnement avec sursis. Quant à l'Agence du médicament, elle a été condamnée à 303 000 € d'amende. "C'est bien que les laboratoires Servier soient coupables. Mais il aurait fallu donner en plus une obligation de prendre en charge toutes les victimes pour les soins à venir", réagit Jean-Pierre Choubrac, lui-même victime de ce médicament, qui lui avait été prescrit de 1999 à 2009 comme coupe-faim. Il a depuis subi de nombreux effets secondaires, comme de la fuite aortique, des problèmes respiratoires, un ulcère au pied, mais surtout deux AVC la même année, en 2013. Deux ans auparavant, il avait créé l'Association des victimes du Mediator (ADVM) à l'échelle de la Manche, qui rassemblait alors plus de 200 personnes. Aujourd'hui encore, le retraité garde des séquelles. "Je vais voir si je remets en cause ce jugement", conclut celui qui a également porté plainte.
Jean-Pierre Choubrac
Avec AFP
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