"Cette situation engendre beaucoup de stress depuis un an", confie Myriam Hérondelle, gérante du restaurant La Grignotte, à Étretat. "En 2020, notre établissement a ouvert uniquement entre juillet et septembre. Pour la prochaine période estivale, on aimerait pouvoir rouvrir complétement. Après, si on n'a pas le choix, on proposera sûrement de la vente à emporter... mais ce n'est pas ce qu'il y a de plus convivial."
"On marche sur des œufs"
Les beaux jours reviennent et les vacances approchent. Mais pour le secteur touristique, il est, à ce stade, impossible de se projeter sur cet été. L'incertitude liée à la crise sanitaire plane toujours. La situation peut changer en quelques jours. Un contexte stressant pour le secteur touristique qui tente, tant bien que mal, de s'adapter.
"Nous étions confiants jusqu'à ce que les départements de Seine-Maritime et de l'Eure soient reconfinés. Dans cette situation, on marche sur des œufs", confie Bruno Fourmond, le chef du restaurant La table de Louis, à Granville. Depuis lundi 22 mars, l'établissement propose des commandes à emporter. Mais il paraît difficile de préparer en amont l'arrivée des touristes en Normandie. "La région se reconfine petit à petit, pour l'instant on attend toujours les dates de réouverture." À Blainville-sur-Mer, le restaurant de Maxime Milot, Le Grand Herbet, n'a toujours pas rouvert. "Nous avons des aides de l'État, ce qui nous permet de maintenir notre budget à flot. Mais c'est difficile de se projeter", explique le gérant.
Dans l'Orne, le problème est similaire pour l'hôtel le Manoir du Lys, à Bagnoles-de-l'Orne. "Nous avons rouvert depuis trois semaines, uniquement les vendredis et samedis. Mais jusqu'ici, les résultats ne sont pas à la hauteur, nous n'avons pas eu beaucoup de réservations. Depuis un an, on essaye de s'adapter, mais sans directives supplémentaires du gouvernement, c'est difficile de se positionner pour la période estivale", explique Stéphanie Lebailly, gérant de l'hôtel familial.
"Pour cet été, nous sommes prêts à maintenir cette formule à emporter", explique Aurélie Sucré, directrice commerciale des établissements de la Collection Saint-Siméon. "À Honfleur nous avons deux établissements [N.D.L.R. : le Vieux Honfleur et le Bistrot La Boucane] qui mettent en œuvre ce type de ventes depuis février." L'établissement confie que la situation budgétaire est assez difficile mais le personnel est prêt "à maintenir ce format, pour les semaines et mois à venir. Même pour la période estivale, nous nous préparons à proposer des ventes à emporter". À partir du mois d'avril, ces établissements ne serviront que les week-ends.
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