La préfecture de l'Orne a dressé son bilan sur les délinquances survenues dans le département en 2020. Si les vols et accidents de la route sont à la baisse, les trafics de stupéfiants et les atteintes aux personnes, eux, sont à la hausse.
"Ils pourrissent la vie de nos concitoyens", lâche Julien Henard, directeur de cabinet de la préfète de l'Orne, pour évoquer des trafics de stupéfiants. En 2020, les forces de l'ordre ont démantelé 64 trafics et saisi une vingtaine de kilogrammes de cannabis. Pour faire face à cette hausse, la préfecture souhaite "perturber les trafics". "Nous allons orienter nos recherches différemment", indique Frédéric Jobert, commandant de groupement de gendarmerie. Cela passe par une augmentation des patrouilles dans les gares et les trains. "La drogue n'arrive pas que par la route", précise-t-il.
De nouvelles mesures contre l'insécurité
La préfète de l'Orne Françoise Tahéri se veut rassurante et annonce plusieurs nouvelles mesures pour lutter contre "l'insécurité du quotidien qui préoccupe nos concitoyens". Une nouvelle cellule appelée la Cross (cellule de renseignement opérationnel sur les stupéfiants) devrait apparaître cette année. Elle doit permettre de mieux démanteler les trafics de stupéfiant, notamment avec des remontées d'informations plus fluides en provenance des policiers sur le terrain et une meilleure coopération entre les différents services.
Six nouveaux bracelets
anti-rapprochement
Si les vols avec violences ont chuté de 29 %, les violences intrafamiliales ont augmenté de 15 % en 2020, un bilan alarmant. Dans les deux cas, le confinement aura eu un impact sur ces données. Face au problème des violences intrafamiliales en nette progression, "il faut répondre à la demande de sécurité de la population", s'exclame Florence Sroda, procureure d'Argentan. Le département a reçu six bracelets anti-rapprochement, trois pour chaque parquet de l'Orne, celui d'Alençon et celui d'Argentan. Si le nombre de six bracelets laisse à désirer face aux 739 victimes recensées dans le département en 2020, la procureure explique qu'un "profilage" sera effectué pour savoir qui sera condamné à porter un de ces bracelets. "C'est aussi une forme de contrainte pour la victime qui est géolocalisée en temps réel. Une pédagogie importante est nécessaire pour permettre à chacun de s'approprier l'outil." En cas de manquement, la préfecture peut lancer une procédure permettant l'octroi en urgence de bracelets supplémentaires.
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