L'excitation est de mise lorsque Lucie Voracek apprend que des fouilles vont être organisées au château, dans la plaine de Caen, ou sur des sites archéologiques du Calvados. Elle sait qu'à chaque fouille, elle va récupérer des objets qu'elle va devoir restaurer. Depuis vingt ans, elle travaille dans son petit atelier, à l'ombre de la lumière. De la lumière, "blanche de préférence", elle en a justement besoin pour nettoyer, rafistoler, consolider ou bien coller les morceaux d'objets datant aussi bien de la Préhistoire, du Moyen-Age ou de la Seconde Guerre mondiale. Des couteaux aux objets d'armement en passant par des objets prestigieux tels que des verreries et céramiques, Lucie Voracek a dans ses mains dans le plus grand des secrets des trésors qui ont traversé plusieurs siècles.
Retrouver la pièce du puzzle
"Un objet du XVe siècle qui a encore la trace de son utilisation est presque plus attachant qu'un objet prestigieux qui n'a jamais servi, explique la spécialiste. On trouve un peu les poubelles de nos prédécesseurs. Les objets ne sont évidemment pas intacts après des centaines d'années passées sous la terre." Pour reconnaître certains objets, l'étape de la radio est nécessaire. Quelle que soit l'époque, elle doit les manier avec de grandes précautions. Parfois, elle doit jouer au puzzle, comme pour ce petit pot à cuire (notre photo) qui servait de pot de cuisson au XVIe siècle. Lucie Voracek l'a récupéré en pièces. Elle a dû assembler et coller une centaine de tessons bout par bout. "On ne doit pas inventer la forme de l'objet. On se base sur la couleur, les traces, les bords, précise-t-elle. Le but de la restauration n'est pas de cacher les cassures." Son objectif : faire que chaque objet soit compréhensible par l'archéologue ou bien par le public, dans le cadre d'une exposition.
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