Le comité social et économique (CSE) de Dresser Rand (Siemens Energy) au Havre (Seine-Maritime) a émis un avis négatif, jeudi 18 mars, sur un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Ce plan prévoit la suppression de 272 postes sur 546 sur ce site qui fournit l'industrie pétrolière, selon la direction. "Le CSE est aujourd'hui dans l'incapacité de donner un avis", faute de certaines données économiques que la direction refuse de transmettre, selon une copie du texte lu par le secrétaire CGT du CSE Pascal Nicod. Selon la direction, ce refus de donner un avis équivaut à un avis négatif.
Le juge des référés du tribunal du Havre doit annoncer mardi prochain si la direction doit communiquer les chiffres réclamés par le CSE. "Nous voulons connaître les prévisions d'activités (...) des sites de Siemens Energy, vers lesquels est prévu le transfert de l'activité du Havre, à savoir à Olean (États-Unis) et Duisburg (Allemagne)", avait plaidé l'avocat du CSE Nicolas Capron lors de l'audience le 9 mars. La direction dément tout transfert d'activité et indique que des postes sont aussi supprimés à Duisburg et Olean (500 sur plus de 800 sur le site américain). "Les engagements pris auprès du syndicat allemand IG Metall n'obligeraient-ils pas" Siemens à "maintenir coûte que coûte Duisburg"?, s'interroge pourtant la CGT dans le texte lu au CSE. "Le sacrifice demandé aux salariés français pour "sauver le soldat Duisburg" nous paraît d'autant plus inacceptable" que les résultats établis "à l'horizon 2023 au Havre sans le projet de réorganisation restaient très proches de l'équilibre", selon le syndicat.
Siemens Energy France avait annoncé en septembre son intention de fermer l'unité de fabrication de compresseurs du Havre tout en maintenant une activité de maintenance. "Le marché du pétrole est volatil et imprévisible, et Dresser Rand rencontre des difficultés en France depuis plusieurs années", avait expliqué le président de Siemens Energy France, Samuel Morillon. La direction avait alors assuré que le personnel serait en partie redéployé vers la future usine d'éoliennes en mer du groupe en construction au Havre. Selon la CGT, sur les 148 candidatures envoyées par des salariés de Dresser, 50 ont reçu une réponse négative. Les autres sont restées sans réponse, selon le syndicat. La direction n'a ni confirmé ni infirmé ce chiffre. Elle a souligné que 171 postes étaient ouverts au recrutement mais que ce n'était qu'une première tranche. Siemens avait acquis en 2015 Dresser Rand spécialiste texan des compresseurs pour l'industrie du pétrole et du gaz.
(avec AFP)
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.