Rachel Demeuse, en seconde au lycée Charles de Gaulle à Caen, est finaliste au concours des plaidoiries des lycéens.
Comment avez-vous décidé de participer au concours ?
C'est l'an dernier, en 3e, avec ma professeure de latin. Nous avons étudié Cicéron, l'éloquence et la rhétorique. Nous devions rédiger une petite plaidoirie de trois minutes sur un sujet qui nous tenait à cœur. C'est à ce moment-là que j'ai découvert la cause des mariages forcés. Après m'avoir entendue plaider, ma professeur m'a conseillé de participer au concours cette année. Ce concours, c'est le début d'une aventure. Je ne viens pas au concours pour gagner. J'espère être entendue et continuer ce combat. Si à 15 ans, on n'a pas envie de changer le monde, je ne sais pas quand on en a envie.
Quelle cause allez-vous défendre dans votre plaidoirie ?
Je vais plaider pendant huit minutes et défendre la cause des jeunes filles mariées de force, et en particulier la cause de Malika, une jeune Camerounaise de 14 ans mariée de force par ses parents à un homme de 50 ans. J'ai découvert ce sujet à la lecture d'un article de presse. J'ai eu un déclic. J'ai compris réellement ce que c'était qu'un mariage forcé, un calvaire quotidien, sans fin, dont la seule issue possible pour ces jeunes filles est souvent le suicide. On ne peut pas laisser faire ça.
Comment vous y êtes-vous préparée ?
Je me suis beaucoup enregistrée, réécoutée et j'ai travaillé devant ma glace aussi. Je suis à l'aise à l'oral, mais là, il faut définir à quel moment on parle fort, à quel moment on change de sujet, quand est-ce qu'on est dans la narration ou quand transmettre des émotions… C'est un travail minutieux.
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