Inutile pour Leslie Elgressy de sortir la calculatrice pour comptabiliser ses heures de travail, ces derniers mois. Cuisinière dans l'événementiel, elle n'a pu exercer qu'une centaine d'heures depuis mars 2020. "Je suis intermittente du travail", résume cette occupante du Volcan.
Mardi 16 mars, la scène nationale du Havre s'est ajoutée à la carte des théâtres occupés en France, après Caen et Rouen notamment. "On attendait cette petite étincelle. C'est important de rester soudés, de créer du lien, car nous allons tous vers une précarité encore plus grande", poursuit Leslie Elgressy, dont les droits au chômage s'achèvent en mai. "Ensuite, je ne toucherai pas le RSA. Je ne pourrai compter que sur mon compagnon, qui dirige une entreprise dans l'événementiel."
Chaque jour à 15 heures les occupants invitent les citoyens à venir échanger avec eux, au Volcan.
Une action visuelle
dimanche prochain
Abandon de la réforme de l'assurance chômage, reconduction de l'année blanche pour les intermittents, RSA pour les 18-25 ans, réouverture des salles de spectacle… La liste des revendications est identique à celles des autres théâtres. La volonté de se retrouver, alors que l'incertitude règne, aussi. "Il n'y a pas de perspective. L'année est presque vide, beaucoup de spectacles n'ont pas pu être joués. Comment les nouvelles créations vont-elles pouvoir être montrées ? Et quand ?", s'interroge Michel Lacaille, comédien.
Pour échanger avec les citoyens, le collectif Occupation Le Havre ouvre les portes du Volcan tous les jours à 15 heures. Dimanche 21 mars, à 15 heures, il participera à une action visuelle, devant le Tétris et le Volcan : créer des files d'attente devant ces lieux de culture, fermés depuis de long mois.
Notre communiqué de presse #Occupation #LeHavre @LeVolcan76 pic.twitter.com/wkDI5B2mN1
— Occupation Le Havre (@LeOccupation) March 16, 2021
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