De nouveaux panneaux ont fait leur apparition le long des routes de l'Orne. Ils affichent des offres d'emploi pour des entreprises locales. Ici, on embauche un menuisier, une aide-soignante, un plombier, un technicien de maintenance ou un boucher. Ailleurs, c'est un mécanicien ou un technico-commercial. À l'époque d'Internet et des réseaux sociaux, ces petites pancartes peuvent paraître désuètes. Mais elles sont l'ultime recours d'entreprises qui ont déjà tout tenté pour recruter. Un comble, dans un département qui affiche un taux de chômage de 8,4 %. "Il ne se passe pas une journée sans qu'au moins un de nos adhérents m'appelle car il est en recherche d'un maçon, plombier, couvreur, électricien, plaquiste, menuisier. Tous les secteurs sont touchés", détaille Thierry Laperche, directeur de la Confédération de l'artisanat du bâtiment de l'Orne (CAPEB).
Convaincre les parents
Il estime à une centaine le nombre de postes à immédiatement pourvoir chez ses adhérents dans tout le département. Il tente une explication : "L'orientation des jeunes vers les métiers du bâtiment reste compliquée. Il faut les convaincre eux, mais surtout leurs parents. Il est encore trop souvent difficile pour un enfant qui a des bonnes notes à l'école de se diriger vers nos métiers. Parents, ne soyez pas heurtés, prenez conscience qu'un jeune qui entre dans une entreprise artisanale pourra bien souvent la reprendre au départ en retraite de son actuel patron. Que souvent, dans un village, la plus belle maison est celle d'un gros artisan, qu'il fait partie des notables et que parfois, il est aussi le maire de sa commune. Ces jeunes, vous ne les retrouverez jamais sur le marché du travail." Pour former davantage de jeunes, un Campus de l'alternance à Alençon a été créé à Alençon. Un investissement de 22 millions d'euros pour regrouper dans des installations modernes et mutualisées les CFA du bâtiment, des Travaux publics et les 3IFA (automobile, coiffure, métiers de bouche, etc.).
Séduire les jeunes
Quand les entreprises n'arrivent pas à recruter localement, il faut faire venir des salariés extérieurs au département. "La difficulté, c'est qu'il faut aussi trouver un emploi pour son conjoint", explique Jean-Luc Adda, président du MEDEF de l'Orne. "Si c'est plus aisé dans une grande agglo, c'est compliqué dans les territoires ruraux, les entreprises y sont éloignées les unes des autres. Si le cas se présente à l'un des adhérents du syndicat patronal, on active le réseau de tous nos adhérents, l'un d'eux peut peut-être recruter le conjoint." Et d'insister : "Il faut que les jeunes restent dans l'Orne, nous y travaillons avec nos partenaires l'UIMM, la fédération du bâtiment, les centres de formation de l'alimentaire. Nous incitons nos entreprises adhérentes à prendre des stagiaires, des apprentis." Face à la pénurie de recrutement, les filières réagissent avec des formations mieux adaptées, des mises en réseau, une modernisation, davantage de séduction. C'est ce qu'illustrent les exemples développés dans cette enquête.
De la haute technologie dans la filière métallurgique
"Quand un chef d'entreprise a besoin de main-d'œuvre, mon rôle est de répondre au mieux à ses besoins, à plus ou moins long terme", explique Laurent Psuja, conseiller au pôle Formation Grand ouest/Normandie de l'UIMM, les industries de la métallurgie. Il déplore "un déficit d'orientation des plus jeunes alors qu'il y a des carrières à faire en chaudronnerie, usinage, outillage, conduite de lignes de production". Et en maintenance, les entreprises s'automatisent et ont des besoins forts. "Ces métiers sont pourtant de haut niveau", constate Laurent Psuja, déplorant un déficit d'image.
Des débouchés pour tous les niveaux de formation
"Pourtant, Internet, c'est la quatrième révolution industrielle, avec des machines digitales, la réalité virtuelle, la 5G. Un univers complexe qui devrait susciter la curiosité." Pour tenter d'intéresser les collégiens à l'industrie, l'UIMM utilise des moyens ludiques, la vidéo, le numérique, et favorise la mise en relation avec des industriels ainsi que, pour ceux qui le souhaitent, des stages en entreprise. "Tout évolue très vite, on a dû créer un nouveau diplôme pour répondre aux besoins industriels face aux nouvelles technologies", explique le conseiller. "La tendance est à des formations de plus en plus haut niveau, comme le BTS assistance technique à ingénieur. Mais on vient aussi d'ouvrir un CAP en chaudronnerie industrielle." Dans la métallurgie, il existe des débouchés pour tous les niveaux de formation.
De la haute technologie dans la filière métallurgique
L'UIMM, autrement dit la filière métallurgique, a ses propres sites de formation en Normandie. Dans l'Orne, la formation initiale se fait sur le campus universitaire de Damigny et la formation continue à Pointel, près de Briouze.
"Quand un chef d'entreprise a besoin de main-d'œuvre, mon rôle est de répondre au mieux à ses besoins, à plus ou moins long terme", explique Laurent Psuja, conseiller au pôle Formation Grand ouest/Normandie de l'UIMM, les industries de la métallurgie. Il déplore "un déficit d'orientation des plus jeunes alors qu'il y a des carrières à faire en chaudronnerie, usinage, outillage, conduite de lignes de production". Et en maintenance, les entreprises s'automatisent et ont des besoins forts. "Ces métiers sont pourtant de haut niveau", constate Laurent Psuja, déplorant un déficit d'image.
Des débouchés pour tous les niveaux de formation
"Pourtant, Internet, c'est la quatrième révolution industrielle, avec des machines digitales, la réalité virtuelle, la 5G. Un univers complexe qui devrait susciter la curiosité." Pour tenter d'intéresser les collégiens à l'industrie, l'UIMM utilise des moyens ludiques, la vidéo, le numérique, et favorise la mise en relation avec des industriels ainsi que, pour ceux qui le souhaitent, des stages en entreprise. "Tout évolue très vite, on a dû créer un nouveau diplôme pour répondre aux besoins industriels face aux nouvelles technologies", explique le conseiller. "La tendance est à des formations de plus en plus haut niveau, comme le BTS assistance technique à ingénieur. Mais on vient aussi d'ouvrir un CAP en chaudronnerie industrielle." Dans la métallurgie, il existe des débouchés pour tous les niveaux de formation.
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