"Je suis un symbole de la réunification de la Normandie, je suis passé de l'autre côté de l'eau." Dans un éclat de rire, Hervé Coudray plante le décor. Né et resté en Bretagne pendant près de quatre décennies de vie, ce passionné de basket a conquis la Normandie. C'était en 2002, pour venir entraîner les filles de Mondeville, en Ligue féminine. Onze ans après, c'est chez les garçons, à Caen, qu'il migre pour cinq ans. De quoi prendre la mesure d'une région qui, immédiatement, l'a adopté. Au point même d'en découvrir, depuis 2018, toute sa partie nord, avec un contrat longue durée à Saint-Thomas Basket. "Au Havre, j'ai une chose que je n'avais pas à Caen : la mer en ville, explique-t-il. Et ça fait un bien fou." Car côté basket, peu de changements entre le CBC et le STB : "Le Havre a un vécu d'élite et est encore structuré comme tel. Je m'occupe du basket essentiellement. À Caen, comme je voulais aller vite pour structurer, je faisais beaucoup d'autres choses." Intégré au Havre, Hervé Coudray l'est, assurément. Heureux ? Il l'est aussi. "Je n'ai jamais senti de défiance des gens à mon égard, ici. Au contraire, cette défiance, c'est même plutôt moi qui l'avais car, quand je passais au Havre, je n'avais que les cheminées et une odeur désagréable en passant l'autoroute. Je n'avais aucune idée que j'allais venir là et qu'en plus, j'allais m'y plaire autant", confie l'entraîneur, qui a emmené avec lui une réputation de bâtisseur. Les baux de courte durée, très peu pour lui : "Je suis un constructeur. J'ai eu la chance d'avoir toujours eu des gens qui m'ont fait confiance, j'ai besoin de ça aussi. J'aime bosser avec des jeunes, les faire progresser." Quid de l'avenir ? "Retrouver la Pro B avec Le Havre ! Avec Rouen, Evreux et pourquoi pas Caen, ça créerait une belle émulation et ce serait forcément bon pour tout le basket normand." Dès septembre, l'ouvrage sera remis sur le métier. Avec la première place en tête.
Relance et formation
L'après-crise dans le basket
"27 % de licenciés en moins en Normandie, c'est dur et c'est la réalité avec cette crise. Il va falloir remonter la pente et je suis inquiet. De manière encore plus importante, les bénévoles ne vont pas revenir. Depuis un an, ils ont probablement trouvé autre chose à faire. Les gens n'en peuvent plus psychologiquement."
Formation et remontée
"La formation havraise fait partie des 20 meilleures en France. Notre pari est de garder l'ADN du Havre. Sur l'équipe de N1 cette saison, on a trois jeunes issus de notre vivier, c'est positif. Tous les matins en me levant, la remontée, c'est mon projet ! L'année prochaine, je pense qu'il y aura des apports. Les dirigeants sont ambitieux, ont envie de mettre le moins de temps pour retrouver la LNB. On franchira un cap."
Sélectionneur ?
"Je l'ai fait avec le Mali chez les filles, mais jamais en seniors masculins. C'est le genre de projet qui me tient à cœur en plus que d'entraîner aux USA, un truc fou, une consécration."
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