Sur son blog, Nicolas Diologent a mis en ligne son dernier clip pour le groupe rouennais Echoes. Dans une lumière bleu électrique, sur la musique de “It’s knocking Outside”, des bonhommes en pâte à modelée débitent en rythme une musique survoltée, tandis qu’un gros lapin bleu intrigué toque, imperturbable, à l’extérieur. Le film a été tourné en stop-motion, c’est-à-dire image par image. Ce petit bijou d’orfèvrerie audiovisuelle nécessite des trésors de patience. “Pour une seconde de film, il faut compter environ une heure de tournage !” évalue Nicolas Diologent, son réalisateur. Sans compter le temps de préparation...
Tour de magie
C’est en sortant de l’école des Beaux-Arts de Rouen, il y a 7 ans, que l’artiste a découvert la technique. “A travers l’oeuvre notamment du tchèque Jan Svankmajer. Très vite le cinéma d’objet a commencé à m’intéresser”. Travailler la matière, il préfère ça aux images de synthèse. “Les objets ont des histoires à raconter” pense ce fouineur invétéré qui a accumulé autour de lui toute une quincaillerie, ramassée au gré des poubelles ou des brocantes.
La technique du stop-motion permet de mettre tout ce petit monde inerte en mouvement. Comme si les objets, brusquement, prenaient vie. “Il y a un petit côté tour de magie. Une façon de transfigurer la réalité, de la rejouer en quelque sorte” sourit-il. En 2005, il se lance ainsi dans le court-métrage, avec X-makina, l’histoire d’un vieux monsieur arraché à sa vie tranquille par deux monstres kafkaïens. Puis en 2010, c’est “L’Uzine ou la Vengeance de de Monsieur Staach”. Une fable mi-grinçante mi-poétique dans un univers de ferraille et de carton pâte, qui étiat finaliste du festival Le Courtivore, l’an dernier.
Ariane Duclert
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