A Lille, "David Bobée, nouveau directeur du Théâtre du Nord, affirme son soutien plein et entier à cette nouvelle mobilisation qu'il a accueillie dans le dialogue, au côté de Marie-Pierre Bresson, adjointe à la culture de la Ville de Lille. Nous partageons un objectif commun: que revive au plus vite le spectacle vivant", déclare le directeur dans un communiqué vendredi.
Après "une prise de position de la part de nos élèves de l'Ecole du Nord (école professionnelle supérieure d'art dramatique, ndlr) pour rejoindre le mouvement", les intermittents ont demandé jeudi à occuper le théâtre et "ont été accueillis par notre directeur", a expliqué à l'AFP une porte-parole de la direction.
Une vingtaine de personnes ont ainsi pénétré les lieux, "une quinzaine restant dormir sur place", ce nombre étant "limité pour des raisons sanitaires", a-t-elle précisé.
Les manifestants sont pour la plupart membres de la SFA-CGT (Syndicat français des artistes interprètes) ou des InterLuttants du Nord. Le mouvement doit se poursuivre jusqu'à dimanche soir, un important concours de recrutement étant prévu lundi.
"Par cette occupation, (...) nous partageons les inquiétudes de notre secteur professionnel. Nous sommes dans l'impossibilité d'exercer nos métiers", écrivent les manifestants dans un communiqué diffusé par les InterLuttants.
Ils réclament notamment "des perspectives claires de réouverture des lieux culturels et vie sociale", "un engagement sans tarder sur la prolongation de l'année blanche (...) pour tous les intermittents du spectacle et son élargissement à toutes les travailleuses et travailleurs précaires".
L'année blanche, annoncée en mai dernier par Emmanuel Macron, correspond à la prolongation des droits d'indemnisation jusqu'au 31 août 2021 pour les intermittents arrivant en fin de droits entre le 1er mars 2020 et le 31 août 2021.
Mêmes revendications à Limoges où la "principale revendication" est néanmoins "d'abord et avant tout l'annulation de la réforme de l'assurance-chômage, qui est mortifère, et pas simplement la réouverture des lieux culturels" fermés pour cause de pandémie de Covid-19, a indiqué à l'AFP Renaud Frugier porte-parole de la Coordination des intermittents et précaires Limousin.
Selon lui, une soixantaine de membres de la CIP, d'élèves de l'Académie de l'Union et de syndicalistes ont décidé jeudi cette occupation qui "durera jusqu'à ce que nous ayons une réponse satisfaisante de (Jean) Castex";
L'occupation du Théâtre de l'Odéon à Paris la semaine dernière a déclenché un mouvement qui s'est étendu au Théâtre de la Colline à Paris, au Théâtre national de Strasbourg, au Théâtre Graslin à Nantes et au Théâtre de la Cité à Toulouse. Des actions similaires sont en cours notamment à Niort, Pau, Châteauroux ou Besançon.
Mercredi, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait jugé "inutiles" et "dangereuses" ces occupations. Jeudi, le gouvernement a débloqué 20 millions d'euros supplémentaires en soutien au monde de la culture.
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