11 mars 2011. Un tsunami dévastateur détruit la région de Fukushima, au Japon, détruisant au passage la centrale de Daiichi. La plus grande catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl. Elle a entraîné, dans les centrales nucléaires françaises, la mise en place de plusieurs dispositifs, imposés par l'Autorité de sûreté nucléaire.
"Fukushima a montré qu'il fallait, en tout temps et en toute configuration, pouvoir refroidir nos réacteurs en apportant de l'eau et avoir de l'électricité pour faire circuler cette eau", illustre Jean-Marie Boursier, directeur de la centrale de Paluel, en Seine-Maritime. C'est tout l'objet des diesels d'ultime secours fraîchement inaugurés sur les réacteurs. Une source électrique qui s'ajoute aux cinq déjà existantes et qui est "capable de délivrer une puissance de 3 MW, avec une autonomie de trois jours, construite dans un bunker qui peut résister à des conditions extrêmes". A cela, s'ajoutent la construction de bassins en hauteur du site, un système de protection contre les inondations devant les bâtiments industriels, un système de protection contre les tornades pour les tuyauteries à l'extérieur des bâtiments. "Le plan d'urgence interne a été modifié, avec davantage de personnes présentes 24h/24 sur la centrale", poursuit Jean-Marie Boursier.
EDF a par ailleurs créé, après la catastrophe japonaise, la Force d'action rapide nucléaire (FARN). "Ce sont 300 salariés entraînés à intervenir dans des situations extrêmes et qui disposent de groupes électrogènes, de pompes, de moyens d'airs, de réservoirs, que l'on peut connecter à toutes les centrales", rapporte le directeur de Paluel, où est implantée l'une des quatre antennes de la FARN, comprenant 70 agents.
Toutes les installations post-Fukushima ne sont pas encore implantées sur Paluel. Un nouveau centre de crise local verra par exemple le jour en 2024.
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