C'est bien un jour de rentrée scolaire, mais l'effervescence n'est pas la même que d'habitude, en cette matinée du lundi 8 mars, sous le préau de l'école primaire George-Méliès de Bihorel. Pour le lancement des tests salivaires de dépistage de la Covid-19 chez les écoliers du département, les jeunes élèves se présentent par petits groupes devant une longue table, en respectant les distances de sécurité.
Indolore et rapide
Derrière, un représentant de la médecine scolaire et deux membres de la protection civile s'affairent. Nom, prénom, numéro de sécurité sociale d'un des parents. La procédure débute par la vérification de l'identité des enfants. Place ensuite aux instructions, qui se veulent à la fois claires et rassurantes : "Vous voyez, dans la pochette plastique, il y a un grand coton-tige. On va l'utiliser comme une sucette et le mettre dans la bouche pendant une minute. Vous êtes tous prêts ? Trois, deux, un… On y va !" Une minute plus tard, les écouvillons sont cassés pour rentrer dans de petits tubes à essai. Étienne et Théodore sont relativement soulagés que ce soit terminé. "Ça n'a pas très bon goût quand même", regrette l'un des deux garçonnets. "Mais au moins, on l'a fait", souligne son camarade.
Par groupe de cinq ou six à chaque fois, l'opération se répète au fil de la matinée. Les petites glacières bleues qui rassemblent les prélèvements se remplissent, au rythme des blagues sur "les bavards qui ne peuvent plus parler" ou de la nécessité de "créer un test goût framboise".
Enfin, au moment de remonter en classe, chaque élève testé repart avec une précieuse documentation qui permettra à ses parents de connaître le résultat du test, sur Internet, au bout d'environ 24 heures.
Praticité
Les tests salivaires ont été choisis pour les élèves du premier degré, en maternelle et en élémentaire, "parce qu'ils sont moins invasifs que les tests nasopharyngés", justifie la rectrice, Christine Gavini-Chevet. En Seine-Maritime, "le choix a été fait de plus cibler les maternelles, car les enfants n'y portent pas le masque".
Déploiement
Pour la semaine de rentrée, 3 600 tests sont prévus à travers le département. Sur ce point, la rectrice promet une "montée en puissance" dans les semaines à venir.
Efficacité
Le directeur de l'Agence régionale de santé, Thomas Deroche, assure que ces tests "repèrent à 85 % le virus, là où un test PCR rhinopharyngé le repère à un peu plus de 90 %".
Pédagogie
Ces tests se font avec l'accord des parents, dont certains doivent encore se laisser convaincre. Par exemple, à Bihorel, 64 élèves sur 83 ont pu être testés.
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