Les premières alertes avaient été lancées en début d'année. L'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) repère alors les premiers "mouvements" suspects sur internet : des billets SNCF "en pagaille", vendus au sein de la communauté nigériane de France.
La police passe à l'action
Rapidement, il apparaît que Rouen est au coeur du système. La Police judiciaire normande prend le relais et met en place une surveillance. Les suspects, cachés derrière des surnoms, sont pistés. Tous sont Nigérians, sauf un, Camerounais.
Le 15 mars, un juge d'instruction rouennais est saisi. Début juin, la police passe à l'action : une quinzaine de personnes, principalement à Rouen, Petit-Quevilly et Sotteville, mais aussi au Havre, sont arrêtées, en deux fois.
L'escroquerie a deux visages. Le premier, sur internet, consiste à utiliser des numéros de cartes bancaires piratés par des "hackers" chinois, et d'acheter des biens de consommation (billets de train, matériels hi-fi, canapés, produits de luxe...). Le réseau communautaire se charge ensuite de réceptionner la marchandise à des adresses rattachées à de faux noms.
Le second type d'escroquerie consiste quant à lui à réencoder de fausses cartes, qui seront utilisées dans trois bars-restaurants de la rive gauche, tous tenus par des ressortissants du Nigéria. Ces derniers, au passage, touchent une grosse commission sur les transactions... Au total, celles-ci auraient représenté un peu plus de 100.000€.
Neuf des suspects ont été présentés au juge. Un autre, en situation irrégulière, a été immédiatement placé en centre de rétention.
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