À l'écouter, sa stature dit tout de sa gourmandise. Surtout si l'on parle "d'un bon praliné fait maison", auquel il résiste difficilement. Avec sa hauteur, ses larges épaules et ses mains plus grosses que des battoirs, on imaginerait plus facilement Romuald Meunier en deuxième ligne d'un pack de rugbymen que dans le pochage délicat d'une ganache montée. Et pourtant, c'est bien pour ses qualités d'artisan boulanger-pâtissier que sa boutique de Franqueville-Saint-Pierre est au programme de l'émission La meilleure boulangerie, le vendredi 5 mars, sur M6.
Plus qu'un métier, un mode de vie
"Ce sont des clients qui ont contacté la production", assure-t-il de sa voix grave et posée. Mais entre partage, mise en avant de son savoir-faire et un petit peu d'esprit de compétition, sa personnalité et l'esprit du divertissement étaient faits pour s'entendre. Et dire qu'il aurait pu faire une tout autre carrière… "Quand j'étais petit, j'aimais déjà faire des gâteaux avec ma mère, des tartes, des trucs tous simples, se remémore-t-il. Mais j'étais bon à l'école et mes parents m'ont poussé à faire des études, à aller jusqu'au bac général." Ce n'est qu'une fois le précieux sésame en poche qu'il obtient gain de cause et quitte ses Ardennes natales, direction les Compagnons du devoir et leur tour de France.
C'est sa dernière étape, à Mont-Saint-Aignan, qui a changé le cours de sa vie. "C'est ici que j'ai rencontré ma femme, qui vient de Dieppe et qui est devenue mon associée", sourit-il. Deux enfants et une parenthèse en région parisienne plus tard, Romuald Meunier a trouvé son équilibre dans l'agglo de Rouen. "C'est sûr que c'est un rythme de vie assez particulier. Mais les enfants ont l'habitude et, dans un sens, ça les rend plus autonomes aussi", juge celui qui peine à décrocher, à l'exception de "quelques séances à la salle de sport" pour se vider l'esprit.
Si ses enfants sont encore trop jeunes pour décider de leur avenir, c'est avec sa quinzaine de salariés que Romuald partage l'une de ses passions : la transmission de son savoir-faire. "C'est un héritage des Compagnons. On ne peut pas recevoir autant et ne pas transmettre à notre tour", assure-t-il d'un ton soudain très solennel. Puis il retrouve vite son air jovial pour évoquer sa fierté du 100 % fait maison, que l'on retrouve jusque dans la décoration de sa vitrine où l'on peut par exemple lire : "Nos croissants sortent du fournil, pas du carton." Une fierté qui est même devenue communicative : "Finalement, mes parents ne regrettent pas que j'aie choisi cette voie", conclut-il dans un sourire.
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