Âgés de 19 à 37 ans, ils viennent de Marseille mais aussi d'Arles, Mâcon, de la Haute-Marne ou de la région parisienne. Ils encourent au maximum 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende.
Quatre d'entre eux comparaissent détenus. Ils avaient été placés en détention depuis la première audience le 1er février, reportée à la demande d'une majorité de prévenus qui souhaitaient préparer leur défense.
Dix autres sont jugés libres. Tous ont laissé au placard leurs tee-shirts ou sweat-shirts à capuche à l'effigie du club marseillais ou de leur groupe de supporter que certains portaient à la première audience.
Une vidéo des évènements doit être projetée à l'audience dans la matinée, a annoncé la présidente.
Le samedi 30 janvier, avant le match OM-Rennes, environ 300 supporters olympiens s'étaient rassemblés devant le portail d'entrée de la Commanderie, où des incidents avaient éclaté. Quelques dizaines de personnes avaient même réussi à pénétrer dans le centre d'entraînement. Sept policiers avaient été légèrement blessés et des véhicules des forces de l'ordre dégradés.
Selon le club, qui a dénoncé une "attaque inacceptable" et "un déchaînement de violence injustifiable", le coût des dégradations dans les bâtiments s'élèverait à "plusieurs centaines de milliers d'euros".
Le coup de force des supporters marseillais avait entraîné l'annulation de la rencontre.
Vingt-cinq d'entre eux avaient été immédiatement interpellés, dont les 14 jugés mercredi. Ils sont pour la plupart poursuivis pour avoir "participé sciemment à un groupement, (...) en vue de la préparation (...) de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens" et pour certains pour des dégradations en réunion du centre d'entraînement du club olympien.
Ils répondaient "à un appel de dimension nationale avec la volonté de faire pression sur l'équipe dirigeante du club dans une préparation commune et concertée et en se dotant de moyens de dégradation", en l'espèce des dizaines de fumigène, a rappelé la présidente au début de l'audience.
L'enquête a conduit à l'interpellation de cinq autres supporters qui seront jugés le 22 mars. Parmi eux figurent Christophe Bourguignon, responsable des Ultras (CU84).
Rachid Zeroual, le leader des South Winners, avait lui été remis en liberté pour raisons de santé peu après son interpellation.
Le conflit ouvert entre l'OM et ses supporters découle des résultats sportifs mais la colère des fans est surtout focalisée contre le président du club, Jacques-Henri Eyraud, dont ils demandent depuis longtemps la démission.
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