En ce mois de mars, le printemps arrive à grand pas. Il amène avec lui le soleil qui dépose ses doux rayons sur la Normandie. Lorsque les nuages disparaissent, quoi de mieux que de prendre son vélo pour avaler des kilomètres de paysages sur le bout de la Véloscénie, reliant Condé-sur-Huisne à Alençon.
Elle fait le bonheur des touristes et des habitants. Longue de 67 kilomètres, la partie de la Véloscénie qui traverse le Perche permet à ceux qui l'empruntent de passer à côté de sites remarquables. À commencer par la multitude de manoirs qui font la richesse du département. Par endroits, la voie verte longe la rivière de l'Huisne, qui traverse les trois départements de l'Eure-et-Loir, l'Orne et la Sarthe. Les kilomètres de piste permettent aux touristes de passer de village en village, et ainsi de découvrir le patrimoine ornais. Ils peuvent s'arrêter à la base de loisirs du Mêle-sur-Sarthe avant de poursuivre leur balade. Tous ces petits éléments donnent à la Véloscénie un côté "Slow Tourisme". "On pénètre à l'intérieur de l'Orne sur des lieux préservés, à l'abri de la circulation", précise Pierre Poisson, responsable des Équipements chez Tourisme 61.
Une fréquentation en hausse
En 2020, le village de Condé-sur-Huisne dans lequel passe la Véloscénie a vu passer près de 25 000 personnes. Un chiffre impressionnant qui peut s'expliquer par les fermetures des frontières liées à la pandémie de Covid-19. Si la fréquentation de la Véloscénie a explosé en 2020, pour l'année 2021, le schéma pourrait être le même. "La pratique du vélo en France a augmenté de 30 % l'année dernière, et la majeure partie était des Français. Cette année, on peut espérer que les étrangers reviennent. Mais si les vannes sont rouvertes, les Français vont partir ailleurs, et la fréquentation sera identique à 2020."
Naissance d'une voie
Le projet de créer un aménagement à des fins touristiques dans l'Orne remonte aux années 1990. À plusieurs reprises, Jean Claude Lenoir, - siégeant à cette époque au Conseil régional de Basse-Normandie - propose de réhabiliter l'ancienne ligne de chemin de fer reliant Condé-sur-Huisne à Alençon, "laissée à l'abandon". Mais après quelques années de débats, le dossier n'aboutit pas.
Revenir plus forts
Au début des années 2000, le comité départemental du tourisme, présidé par Christophe De Balorre, organise un voyage avec les élus en Bourgogne. Dans la commune de Givry Cluny, ils découvrent une voie verte "exemplaire". "Le maire nous a présenté un projet très abouti sur des anciennes voies ferrées. Nous sommes revenus emballés", explique Pierre Poisson. En novembre 2007, le Conseil général de l'Orne confirme son intention d'acquérir le foncier de cette ancienne ligne SNCF. Quatre millions d'euros sont mis sur la table. Après trois années de travaux d'aménagements, l'ancienne voie ferrée laisse place à la Véloscénie, en 2010.
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