Depuis 2016, Jean-Christophe Chevreau est à la tête de Jardiland, à Dorceau. Le 15 mars 2020, "on nous a dit de fermer le magasin pour le confinement, on venait de rentrer tout le stock pour le printemps, le plus gros mois de l'année, période des plantations. J'ai eu des nuits difficiles." La jardinerie a rouvert au bout de trois semaines, seulement le matin, avec une jauge de clients réduite. "Au déconfinement, ça a été le rush", se rappelle le patron. "On s'est rendu compte que les gens qui venaient d'être confinés avaient besoin d'extérieur. Notre clientèle locale, mais aussi beaucoup de Parisiens en télétravail dans leur résidence secondaire." Un besoin de nature, de s'évader, de penser à autre chose qu'à ce que rabâchait la télé, un besoin de positiver.
"Et puis, on a eu la météo avec nous, il faisait beau. Sur le mobilier de jardin, les gens se sont lâchés. Même chose pour les spas, on a été dévalisés. De par le confinement, les gens avaient économisé et ils avaient les moyens de se faire plaisir. Sur tout ce qui touche à la nature, ils ont voulu rattraper le temps perdu, il y a eu un retour aux sources." Avoir la satisfaction d'avoir planté quelque chose. "Les gens ont goûté à ça, qu'ils n'avaient jamais fait avant, j'espère que ça va durer sur les saisons à venir. Mais à cause de la Covid, beaucoup de producteurs ont mis la clef sous la porte, on risque de manquer de marchandise." Et puis, il y a le côté moral, "les gens n'en peuvent plus, on s'en rend compte au magasin. Il y a une telle incertitude sur l'avenir économique du pays, personne ne fait de projet, ça va être compliqué. Et après la pluie en janvier et la météo glaciale de février, ce n'est pas facile de faire des projets de jardinage."
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