La crise sanitaire aurait pu freiner les projets des Normands. Il n'en est rien, selon le Crédit Agricole Normandie qui a présenté son bilan 2020 mardi 9 février. Entretien avec Pascal Delheure, directeur général.
Que retiendrez-vous de l'année 2020 ?
"L'année 2020, c'est l'année du Brexit. Notre filiale Britline, à destination des Britanniques qui investissent en France, se porte bien, avec 3 500 nouveaux clients. 2020, c'est bien sûr la crise sanitaire. Au Crédit agricole Normandie, les entrepreneurs et les professionnels ont bénéficié de près de 330 millions d'euros via les Prêts garantis par l'État. Chez les particuliers, c'est une année record en matière de crédit pour l'habitat, avec 1,8 milliard d'euros prêtés. Enfin, l'épargne des Normands est aujourd'hui importante car ils ont été empêchés de vivre normalement. Nous pensons que cette épargne sera réinjectée dans l'économie lors de la sortie de crise et de la reprise. C'est plutôt rassurant."
Comment abordez-vous 2021 ?
"Avec un optimiste lucide. Je pense que tout est fait par les pouvoirs publics et la Banque centrale européenne pour accompagner les entreprises et les ménages. Nous avons tiré les leçons de la crise économique de 2008. Je suis donc optimiste, parce que nous allons nous en sortir, mais aussi lucide, car il y a cette incertitude : quand tout cela va-t-il s'arrêter ?"
L'incertitude appliquée à la banque,
c'est le coût du risque ?
"Notre rôle, c'est d'accompagner nos clients à passer ce moment difficile. Tous n'y arriveront certes peut-être pas. Alors notre rôle, c'est de prévoir. Dans la banque, ça veut dire arrêter le meilleur niveau de provision possible, pour passer cette crise."
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