370 propositions étaient candidates au Prix liberté de la Région Normandie. Un jury international en a finalement retenu trois, après trois jours de délibération en visioconférence du 10 au 13 février 2021. Il s'agit de Sonita Alizadeh, Agnes Chow et Omar Radi. Des jeunes du monde entier voteront pour l'une de ces propositions lors de la prochaine étape du 15 mars au 25 avril 2021. Le troisième Prix liberté sera ensuite remis le 3 juin 2021 à l'Abbaye-aux-Dames de Caen dans le cadre du forum mondial Normandie pour la paix. Le Prix 2019 avait été remis à Greta Thunberg pour sa création. L'an passé, il a été attribué à Loujain AlHathloul pour son combat pour les droits des femmes en Arabie saoudite.
Des symboles dans leur pays
À 25 ans, Sonita Alizadeh, originaire d'Afghanistan, est connue comme une rappeuse née sous le régime taliban, qu'elle a fui pour se réfugier à Téhéran en Iran. Par deux fois, elle a pu éviter des mariages précoces arrangés par sa famille avant d'être prise en charge par une ONG. Une histoire qu'elle raconte dans sa chanson "Filles à vendre" qui dénonce les mariages des enfants et devient un véritable phénomène sur Youtube.
Sonita Alizadeh dénonce notamment les mariages imposés aux enfants en Afghanistan. - Randy Shropshire
À peine plus jeune, Agnes Chow, 24 ans, est devenue l'une des figues de proue du mouvement pour la démocratie à Hong Kong. Elle n'a que 15 ans lorsqu'elle rejoint le mouvement étudiant Scholarism dont elle devient la porte-parole. L'an passé, elle participe activement aux manifestations avant d'être arrêtée et condamnée à 10 mois de prison au nom de la loi sur la sécurité nationale.
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Omar Radi, 34 ans, est quant à lui journaliste d'investigation marocain. Il a notamment publié plusieurs enquêtes sur l'injustice sociale dans son pays, l'économie de rente, la spoliation des terres ou encore la corruption dans les sphères de pouvoir. Ces articles lui ont valu d'être condamné à quatre mois de prison. Il est toujours poursuivi, notamment pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État ou viol. Des accusations dénoncées par des ONG qui parlent d'une manipulation du système pour réduire ce journaliste au silence.
Omar Radi, journaliste, a publié plusieurs enquêtes sur l'injustice sociale ou la corruption au Maroc. - Site officiel Omar Radi
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