Les conséquences du couvre-feu et de la fermeture des restaurants, bars, musées, théâtres, et cinémas, touchent un secteur en plein cœur, qui, lui, reste ouvert : l'hôtellerie. A l'hôtel Beauséjour, située au 26 rue Grande Vallée, à Cherbourg, l'activité reste très restreinte... Cinq chambres sont occupées en moyenne par jour en semaine, contre 15 habituellement.
Le patron de l'hôtel deux étoiles, Michel Lehouelleur, n'a pas de meilleures perspectives pour les vacances qui commencent dès ce vendredi 12 février au soir pour la région parisienne, et le vendredi suivant pour la Normandie. "On n'a aucune réservation pour les vacances qui commencent la semaine prochaine ici, expliquait-il jeudi 11 février. Cherbourg n'est, de manière générale, pas la destination privilégiée des vacanciers à ce moment-là, mais on a quand même plus d'appels..." En semaine, les clients réguliers travaillent dans des entreprises du Cotentin (Naval Group, EDF, Orano) ou comme militaires. Mais les touristes restent absents. "Là on tourne à 30 % de l'occupation de l'hôtel par jour. Le week-end, les vendredi et samedi soir, il n'y a, tout au plus, qu'un ou deux clients. Quelques-uns arrivent le dimanche car ils travaillent le lendemain", explique Michel Lehouelleur, qui a décidé de fermer exceptionnellement ce vendredi 12 et samedi 13 février, par manque d'affluence.
Michel Lehouelleur
En attendant le retour à une vie un peu plus "normale", Michel et sa collègue s'adaptent : les chambres utilisées restent ensuite inoccupées pendant trois jours puis désinfectées, pour éviter tout risque de propagation du virus. Michel Lehouelleur, met aussi en place le petit-déjeuner dans la chambre pour éviter qu'il y ait plus d'une personne dans la salle de réception. Concernant le déjeuner et le dîner, les clients peuvent commander dans deux restaurants partenaires de l'hôtel. "Le plus compliqué, c'est qu'on ne sait pas où on va, conclut-il. Si on savait qu'il n'y avait pas de clients pendant deux ou trois mois, on s'adapterait, mais là on avance au jour le jour." Le gérant a enregistré une perte de 50 000 euros en 2020 par rapport à 2019, malgré les aides de l'Etat. Pour autant, ce passionné reste confiant. Il espère une meilleure activité au plus tard pour les vacances de Pâques.
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