"Heures en moins, échecs en plus" : c'est le slogan qui s'affiche jeudi 11 février devant le lycée Guillaume-Le-Conquérant de Lillebonne. Une grande partie de l'équipe enseignante était en grève, pour dénoncer la baisse de 110 heures dans la dotation horaire globale prévue pour l'année scolaire 2021-2022, la plus forte dans l'académie.
"Le rectorat fait le choix de supprimer trois classes, alors que nous ne perdons que 22 élèves", déplore Jean-Baptiste Le Cam, professeur d'histoire-géographie, interrogé par nos confrères du Courrier Cauchois. Les enseignants redoutent des classes surchargées à 35 élèves, sans possibilité de dédoubler les groupes, avec le risque de voir des options ou des heures d'orientation disparaître. "Les élèves risquent d'avoir des conditions d'enseignement doublement dégradées l'année prochaine, alors même qu'ils ont lourdement souffert du contexte sanitaire avec des cours une semaine sur deux", poursuit l'enseignant. Le lycée de Lillebonne accueille 1 200 élèves, de la seconde au BTS.
Le premier degré stabilisé
Contacté, le rectorat indique que le dialogue social va se poursuivre avec les établissements normands, avant une phase d'ajustement des moyens en juin prochain. Dans le second degré (collège-lycée), il comptabilise 260 élèves en moins l'an prochain dans l'académie, ce qui entraîne la suppression de 85 postes d'enseignants, répartis selon différents critères : prévisionnels des effectifs, équité territoriale, évolution de la carte des formations, etc. "Les moyens sont en revanche stabilisés dans le premier degré, malgré une baisse de 4 800 élèves, afin de consolider les fondamentaux", ajoute le rectorat.
La semaine dernière, ce sont les enseignants du territoire havrais qui avaient manifesté devant le lycée Porte Océane.
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