L'appel des élus locaux restera lettre morte. À l'instar de Céline Brulin, sénatrice de Seine-Maritime, plus de 200 d'entre eux appelaient à un gel de la carte scolaire à la rentrée prochaine, notamment "à cause de la situation sanitaire". En Seine-Maritime, le jeudi 11 février, le directeur académique Olivier Wambecke s'est justifié du choix contraire : "Dans un département en baisse démographique, il est naturel d'adapter le nombre de classes en fonction du nombre d'élèves que les écoles accueillent. Un gel des fermetures de classes, ça signifierait un gel des ouvertures, et c'est une démarche qui n'est pas jouable."
Moins d'élèves inscrits en septembre
La situation a encore largement le temps de changer, à mesure que les chiffres s'affinent, mais les prévisions actuelles sont de "75 ouvertures pour 74 fermetures". Pour Olivier Wambecke, c'est un effort significatif, alors que le département devrait perdre près de 1 000 élèves à la reprise des cours en septembre et en a déjà perdu 3 960 depuis 2016. "Dans cette situation, nous aurions pu supprimer 61 postes, mais nous allons plutôt en créer 33 de plus", poursuit-il en mettant en avant la stabilité du taux d'encadrement, c'est-à-dire le nombre de professeurs pour 100 élèves (5,72 en septembre 2021, contre 5,64 en septembre 2020).
Cette hausse d'effectifs peut aussi s'expliquer par la grande nouveauté de la rentrée 2021 : le dédoublement des classes de grande section de maternelle, dans près de 80 % des écoles en zones d'éducation prioritaire renforcée (REP+). "Ça correspond à un peu moins d'une vingtaine de classes supplémentaires dans ces écoles, pour pouvoir accueillir entre 12 et 15 élèves dans ces grandes sections", assure le directeur académique.
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