La vague de froid actuelle touche aussi la Normandie, avec des températures qui atteignent -10 °C par endroits. En cette deuxième semaine de février, la préfecture de Seine-Maritime a déclenché son alerte de niveau grand froid qui permet d'ouvrir des places d'hébergements d'urgence supplémentaires pour les sans-abri. Les associations, elles, augmentent leurs maraudes. "Nous faisons une maraude quotidienne au lieu de cinq par semaines", explique Fanny Lenoir, responsable du Samu social de la Croix-Rouge à Rouen. Six à sept bénévoles par soir, au lieu de quatre, sont mobilisés. Et pour cause, le nombre de transport des sans-abri vers les lieux d'hébergement d'urgence augmente significativement par ces températures. Même s'il faut parfois convaincre. "Il y a plusieurs freins possibles, comme l'appréhension face à la promiscuité dans les gymnases, une crainte pour la sécurité, détaille la bénévole. On rencontre aussi des personnes qui sont depuis longtemps hors du système d'hébergement et pour qui intégrer un hébergement peut renvoyer à des angoisses ou une certaine claustrophobie."
Aux bénévoles donc de prendre le temps, lors des maraudes, même si chacun reste bien sûr libre d'accepter ou de refuser une mise à l'abri. Les distributions de duvets ou de boissons chaudes augmentent aussi particulièrement pendant la crise.
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