La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, l'a assuré, lundi 8 février : "Les musées et les monuments seront les premiers à rouvrir quand nous aurons une décrue" de l'épidémie. Encore quelques semaines de patience, donc. À Rouen, Sylvain Amic, directeur de la Réunion des musées métropolitains (RMM) se tient prêt. "Nous, on a fermé tout de suite et envoyé tout le monde à la maison", décrit-il en évoquant le premier confinement, "Parce que c'était utile." La question se pose différemment désormais selon ce directeur passionné, qui évoque "l'usure psychologique" qui s'est ajoutée à la pandémie. "On voudrait faire quelque chose pour que les gens puissent décompresser, on ne ferait pas mieux qu'un musée !", estime-t-il, tout en interrogeant les usages de ces "maisons communes". Alors que les restaurants et les bars sont fermés, lui considère ces établissements publics gratuits comme un lieu de refuge ouvert à tous. "Si certains veulent venir juste pour être au chaud et utiliser le WI-FI, je le veux bien. On doit se demander quel service on peut rendre."
Un protocole sanitaire prêt
Sur la question du protocole sanitaire, Sylvain Amic estime que l'été dernier a prouvé que les musées étaient prêts, sans avoir plus de précisions pour l'heure sur un éventuel nouveau cahier des charges. Les principes en tout cas sont établis : mise en place d'une jauge, respect des gestes barrières et sens unique de circulation. "On peut jouer sur la jauge, mais le protocole sanitaire est maîtrisé." Quelques questions restent toutefois en suspend : faut-il fermer plus tôt en raison du couvre-feu ? Faut-il réserver des plages horaires aux groupes scolaires ? Faut-il mettre en place des réservations ? La ministre poursuit ses consultations sur ces sujets spécifiques.
Un programme adapté
Pour ce qui est du programme des expositions, les conséquences de la crise sanitaire ont été finalement limitées. "On a pu faire la saison impressionniste, quasiment in extenso l'été dernier", se réjouit Sylvain Amic. Le reste du programme concernait principalement des expositions mettant en scène des collections propres à la RMM ou des partenariats locaux, ce qui permet une certaine souplesse. Dès le 23 avril, le musée des Beaux-Arts doit en revanche accueillir l'exposition Salammbô, inspirée du roman de Flaubert. Une exposition pour le bicentenaire et qui sera itinérante, puisque présentée ensuite à Marseille et Tunis, ce qui rend les ajustements plus compliqués. Les déclarations de la ministre permettent néanmoins de rester optimiste sur cette échéance. "Sous réserve de l'évolution de la situation sanitaire", comme le veut la désormais formule consacrée…
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